jeudi 29 janvier 2009
BBC News
Buildings belonging to the president were attacked and looted
http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7857778.stm
vidéo
'Ghost town' call in Madagascar
Buildings belonging to the president were attacked and looted
Many shops and offices are closed in Madagascar's capital after an opposition call for it to be made a "ghost town" amid ongoing protests.
Some businesses heeded the strike call but others closed because they fear looting, a BBC correspondent says.
At least 44 people have died in the protests this week - mostly suspected looters after a shop caught fire.
The BBC's Christina Corbett says there is no progress in negotiations between the opposition and government.
Opposition mayor of Antananarivo, Andry Rajoelina, and President Marc Ravalomanana are locked in a power-struggle.
The AFP news agency reports that schools are closed but public transport is operating.
Our correspondent says there are a few people and cars in the streets, mostly outside the city centre.
Charred bodies
Mr Rajoelina has called for further street protests on Saturday against the "dictatorship" of Mr Ravalomanana.
The violence began on Monday, after tens of thousands of people took part in an opposition protest.
A small group attacked the headquarters of the state TV and radio stations and later looted shops belonging to President Ravalomanana.
At least one protester was shot dead, with the opposition blaming security forces.
The mayor wants those responsible for the deaths brought to justice before he enters into talks with Mr Ravalomanana. He has also called for a transitional government to be set up.
On Tuesday, at least 25 bodies charred bodies were found in the burnt remains of a department store.
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Inside the looted shop in Antananarivo
The city's police chief Colonel Frederic Raqotonandrasana told Reuters news agency: "There are 44 bodies in the city morgue."
He appealed for calm on Wednesday, adding that his priority was "to establish order by whatever means".
The government has also issued arrest warrants for two men accused of inciting violence.
These include Roland Ratsiraka, nephew of former President Didier Ratsiraka.
Mr Rajoelina has been an outspoken critic of the president since winning the mayoral seat in 2007.
Differences between the two men worsened after last month's closure of the mayor's television network, Viva, following the broadcast of an interview with ex-President Ratsiraka.
Viva is now back on air.
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mercredi 28 janvier 2009
AFP MADA
Antananarivo: activités au ralenti pour l'appel à une journée "ville morte"
AFP 29.01.09 07h59
Commerces fermés, grand marché désert: Antananarivo présentait un visage inhabituellement calme jeudi matin après l'appel à une journée "ville morte" lancé mercredi par le maire de la capitale malgache, a constaté un correspondant de l'AFP. Quelques petites échoppes de quartiers étaient ouvertes, mais la majorité des magasins restaient fermés en début de matinée. Des écoles étaient également fermées et le grand marché hebdomadaire du jeudi près du stade était déserté. En revanche, les transports en commun circulaient, ainsi que de nombreuses voitures particulières. Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a appelé la population de la ville à observer une journée "ville morte" jeudi pour que le gouvernement arrête les meurtriers d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes en marge d'un rassemblement appelé par le maire contre le régime du président Marc Ravalomanana. Emeutes et pillages ont fait au moins 68 morts dans le pays depuis lundi, selon un bilan établi mercredi soir par un haut responsable de la gendarmerie malgache. Le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a fait état de "plus de 80 morts en quelques jours", sur la chaîne de télévision française LCI. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci avec la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka.
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Madagascar: manifestation dans le calme, le président accuse le maire
AFP 28.01.09 22h40
Ajoute nouveaux bilans de sources malgache et française, détails /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le président Marc Ravalomanana a accusé le maire d'Antananarivo d'être "l'initiateur des troubles" qui ont fait au moins 68 morts depuis lundi à Madagascar et surtout sa capitale où des milliers de partisans d'Andry Rajoelina s'étaient rassemblés mercredi dans le calme. Selon le dernier bilan d'un haut responsable de la gendarmerie malgache qui a requis l'anonymat, au moins 42 personnes ont péri depuis lundi à Antananarivo à la suite de pillages et d'émeutes en marge d'un grand rassemblement organisé par son maire et dirigé contre le président. Trente d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande du centre-ville. En province, les forces de l'ordre ont recensé 26 morts, selon cette source. A Paris, le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a cité, lui, un bilan plus élevé. "Il y a maintenant plus de 80 morts en quelques jours, donc la situation est très préoccupante", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision LCI. Pour le président malgache, le seul coupable est son principal opposant, Andry Rajoelina. "C'était lui le leader, l'initiateur de ces troubles", a-t-il affirmé à l'AFP. Interrogé sur l'absence d'intervention des forces de l'ordre contre les émeutiers et pillards, lundi, M. Ravalomanana a répondu: "c'est moi qui ai donné l'ordre aux militaires de ne pas intervenir. Il faut bien gérer la crise, sinon cela aurait été un bain de sang". Mercredi à la mi-journée, quelque 10.000 personnes arborant la couleur orange du mouvement lancé par le maire étaient réunies sur la place du 13 mai, haut lieu de contestation en plein coeur de la capitale. Elles ont observé une minute de silence à la mémoire d'un adolescent tué par balle lundi, a constaté un journaliste de l'AFP. Après s'être recueilli devant sa dépouille, le maire leur a affirmé lancer "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Antananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il aussi affirmé avant que la foule ne se disperse dans le calme. Mardi, le maire, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur, avait annoncé la suspension du mouvement. Son adjoint, Andriamahazo Nirhy-Lanto, a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait pour le moment pas de discussions directes avec M. Ravalomanana. Après un premier entretien téléphonique mardi soir avec le président de cette ancienne colonie française et le maire, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est entretenu mercredi à nouveau avec les deux hommes pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise", selon Paris. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci avec la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. "TGV" fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la "spoliation" des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo. L'opposition a aussi dénoncé les accords avantageux accordés récemment à des sociétés étrangères.
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Plus de 80 morts à Madagascar" (ministre de la Coopération)
AFP 28.01.09 21h42
es troubles à Madagascar ont fait "plus de 80 morts en quelques jours", a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, à LCI. "Il y a maintenant plus de 80 morts en quelques jours, donc la situation est très préoccupante", a déclaré M. Joyandet, interrogé par la chaîne d'information sur les troubles qui sévissent à Madagascar depuis le début de la semaine. "Il y a 20.000 ressortissants français, et donc nous sommes heure par heure très attentifs à l'évolution. La France appelle absolument les responsables, le président et le maire de Tananarive à se rencontrer, à dialoguer", a-t-il ajouté. Un haut responsable de la gendarmerie malgache a fait état mercredi d'au moins 68 morts depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale Antananarivo, contre le régime. "Tout est possible dans ce genre de situation car il y a beaucoup de manifestants, plusieurs de dizaines de milliers (...). C'est pourquoi la France se dit disponible a renouer ce dialogue, sans ingérence bien sûr", a ajouté le ministre. "Nous sommes prêts à tout s'il y avait un risque pour les ressortissants français", a-t-il dit, interrogé sur la question d'un rapatriement. "Mais les autorités (de Madagascar) ont aussi un devoir de protection de nos ressortissants", a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a de nouveau appelé au dialogue lors d'un entretien mercredi avec le président malgache, Marc Ravalomanana, et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ancienne colonie française, Madagascar, indépendante depuis les années 60, reste sous influence française dans de nombreux domaines. Quelque 25.000 Français vivent à Madagascar, dont la moitié a la double nationalité. L'île compte aussi 2.500 ressortissants de l'Union européenne.
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----------------------------------*----------------------------------*Madagascar: 68 morts lors d'émeutes et de pillages depuis lundi
AFP 28.01.09 21h31
Au moins 68 personnes sont mortes à Madagascar depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale contre le régime, a indiqué mercredi à l'AFP un haut responsable de la gendarmerie. Dans la capitale, 42 personnes sont mortes, dont 30 -au lieu de 25 annoncés précédemment- dans l'incendie d'une centrale d'achats dont la toiture s'est effondrée sur des pillards, selon ce haut responsable s'exprimant sous couvert d'anonymat. A Toliara, sur la côte sud-ouest de l'île, les forces de l'odre ont recensé 16 morts, dont 11 victimes d'une "électrocution", selon la même source qui n'a pas fourni de précision sur cette électrocution. Des troubles ont également fait 4 morts à Antsirabe, 2 à Fianarantsoa (centre), 2 à Toamasina (côte est), 1 à Sambava (côte nord-est) et 1 à Mahajanga (côte ouest), toujours selon la même source.
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Madagascar: manifestation dans le calme, le président accuse le maire
AFP 28.01.09 16h11
joute déclarations, fin de la manifestation /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le président malgache Marc Ravalomanana a accusé le maire d'Antananarivo d'être "l'initiateur des troubles" qui ont fait au moins 34 morts depuis lundi dans la capitale où des milliers de partisans d'Andry Rajoelina se sont rassemblés mercredi dans le calme. Au moins 34 personnes sont morts depuis lundi à Antananarivo à la suite des pillages et émeutes dans la ville en marge d'un grand rassemblement organisé par le maire de la capitale et dirigé contre le président. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande du centre-ville. "C'était lui (le maire) le leader, l'initiateur de ces troubles", a déclaré à l'AFP M. Ravalomanana, qui a visité les locaux de la radio nationale malgache, incendiés par des émeutiers lundi. Interrogé sur l'absence d'intervention des forces de l'ordre lundi contre les émeutiers et pillards, M. Ravalomanana a répondu: "c'est moi qui ai donné l'ordre aux militaires de ne pas intervenir. Il faut bien gérer la crise, sinon cela aurait été un bain de sang". A la mi-journée, une foule d'environ 10.000 personnes s'est réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. Arborant la couleur orange du mouvement lancé par le maire, devenu le principal opposant au régime, la foule a observé une minute de silence à la mémoire d'un adolescent tué par balle lundi, a constaté un journaliste de l'AFP. Après s'être recueilli devant la dépouille de l'adolescent, le maire a affirmé à la foule lancer "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Antananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il affirmé, sans faire mention de rassemblement vendredi, avant que la foule ne disperse dans le calme. Mardi, M. Rajoelina, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur, avait annoncé la suspension du mouvement. L'adjoint du maire, Andriamahazo Nirhy-Lanto, a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait pour le moment pas de discussions directes avec M. Ravalomanana, estimant que ce dernier était "désavoué nationalement". Des pillages ont été signalé à Mahajanga (côte ouest) et Toamasina (ex-Tamatave, côte est). Après un premier entretien télépohonique mardi soir avec le président et le maire, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est entretenu mercredi à nouveau avec les deux hommes pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise", selon Paris. M. Rajoelina entretient des rapports tendus avec le régime de M. Ravalomanana depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de la télévision privée du maire, Viva, après la diffusion par cette chaîne d'une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. "TGV" fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la "spoliation" des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo. L'opposition a aussi dénoncé les accords avantageux accordés récemment par le gouvernement à des sociétés étrangères, notamment dans le secteur minier.
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Madagascar: le maire se recueille devant la dépouille d'un adolescent tué
AFP 28.01.09 15h20
joute fin de la manifestation, déclarations /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et plusieurs milliers de ses partisans se sont recueillis mercredi midi dans la capitale malgache devant la dépouille d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes dans cette ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Une minute de silence a été observée par une foule d'environ 10.000 personnes réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. Les manifestants se sont ensuite dispersés sans qu'aucun incident ne soit signalé. La photo agrandie de la victime surplombait le cercueil devant lequel les premiers rangs de manifestants étaient assis. S'exprimant devant la foule, le maire a affirmé lancé "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Anatananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il affirmé, sans faire mention de rassemblement vendredi. L'adolescent a été tué par balle lundi devant le siège de MBS, la télévision privée du président malgache Marc Ravalomanana qui avait été pillée et mise à sac. Ces émeutes ont éclaté en marge d'un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du maire qui dénonce notamment depuis vendredi une "dictature" à Madagascar. Au moins 34 personnes sont mortes, pour la plupart accidentellement, depuis lundi à Antananarivo. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi, aucun débordement n'était signalé à Antananarivo et le dispositif de sécurité autour de la place du 13 mai demeurait discret
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"TGV", la fulgurante ascension d'un ancien DJ à la mairie d'Antananarivo
AFP 28.01.09 15h08
urnommé "TGV" pour son côté fonceur, le maire d'Antananarivo et ancien disc-jockey Andry Rajoelina, 34 ans, a connu une ascension fulgurante en politique pour s'imposer comme le principal opposant au président Marc Ravalomanana. Andry Rajoelina et son visage poupin apparaissent sur la scène politique il y a un peu plus d'un an quand le candidat indépendant se présente aux élections municipales du 12 décembre. Jusqu'alors, le jeune Andry était plus connu pour avoir été quelques années auparavant l'un des disc-jockeys en vue de la capitale et pour y avoir organisé des soirées événementielles à succès. A la surprise générale, le jeune entrepreneur issu des métiers de la communication et à la tête de deux sociétés (Injet et Domapub) spécialisées dans l'affichage publicitaire, remporte l'élection haut la main et dès le premier tour, avec 63,27% des voix, loin devant le candidat du parti présidentiel. Andry Rajoelina, qui a fait une partie de ses études en France, compense son manque d'expérience politique par un sens aigu de la communication. Quelques mois avant l'élection municipale, il crée la radio-télévision Viva, qui lui servira de relais médiatique lors de la campagne. De même, il rebondit sur sa popularité et son surnom pour créer le mouvement TGV (Tanora Gasy Vonona) qui signifie "jeune malgache en mouvement". Se présentant durant la campagne comme un indépendant, et non comme un opposant, il se heurte très rapidement au régime, dont les candidats ont emporté la majeure partie des grandes villes du pays. Marc Ravalomanana sait mieux que quiconque le tremplin que représente la mairie d'Antananarivo dans la vie politique malgache: lui-même avait occupé ce poste en 1999 avant de faire plier l'ex-président Didier Ratsiraka lors de la présidentielle de décembre 2001 et de la crise post-électorale. De même, les deux hommes partagent de nombreux points communs susceptibles d'inquiéter le président. Ils sont tous deux issus de l'ethnie Merina des hauts-plateaux, d'où vient en partie l'élite intellectuelle et économique du pays. Ils ont d'ailleurs tous deux assis leur popularité sur leur image d'hommes d'affaires à succès. La première année du mandat de M. Rajoelina a ainsi été émaillée de conflits avec les autorités, la tension montant progressivement. Quand sa chaîne de télévision Viva a diffusé un publi-reportage mettant en scène l'ancien président en exil Didier Ratsiraka, elle a été immédiatement interdite de diffusion, le 13 décembre. Le maire a alors durci le ton, lançant un ultimatum pour la démocratie et la liberté d'expression avant de franchir un cap vendredi en dénonçant "une dictature générale" à Madagascar. A 34 ans, Andry Rajoelina serait trop jeune pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévu en 2011, puisque la Constitution malgache impose que les candidats aient au moins 40 ans. Sa volonté affichée de parvenir à un changement de Constitution n'est dès lors peut-être pas étrangère à son jeune âge.
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Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
Reuters 28.01.09 11h10
lusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés au gouvernement se sont rassemblés mercredi dans le centre d'Antananarivo à l'appel du maire de la ville Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition. Selon des témoins, au moins 40.000 personnes se sont massées sur la place du 13 Mai, sous le regard de la police armée, mais l'ambiance restait calme. Une précédente manifestation organisée lundi avait abouti à des violences et à des pillages au cours desquels près de 40 personnes ont trouvé la mort. Les pompiers malgaches ont précisé avoir retrouvé mercredi 37 corps calcinés après l'incendie d'un grand magasin du centre d'Antananarivo lors de ces manifestations. Si ce nombre est confirmé, cela porterait à 39 le nombre de morts dans les violences qui ont touché l'île de l'Océan indien cette semaine. Dans un premier temps, les services de secours avaient annoncé avoir retrouvé 25 corps carbonisés dans les décombres du grand magasin.
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Crise à Madagascar: nouvel entretien de Kouchner avec les parties
AFP 28.01.09 12h22
e chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, s'est entretenu mercredi à nouveau avec le président malgache, Marc Ravalomanana, et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise" à Madagascar, selon un communiqué. "Le ministre a appelé tous ses interlocuteurs au dialogue, à la retenue et à l'unité nationale afin de trouver une issue pacifique et durable à la crise que vit actuellement Madagascar", précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Bernard Kouchner avait déjà appelé mardi au dialogue les deux parties. Mercredi, "il a souligné que la France était attachée à ses liens d'amitié avec Madagascar et au respect de la légalité, et entendait rester strictement impartiale" dans le conflit, ajoute le communiqué. Ancienne colonie française, Madagascar, indépendante depuis les années 60, reste sous influence française dans de nombreux domaines. Outre le président et le maire, Bernard Kouchner s'est aussi entretenu avec Roland Ratsiraka, ex-président en exil. Lors de ses conversations, "il a souligné l'importance d'assurer la protection et la sécurité des populations malgaches et étrangères", selon le communiqué. Quelque 25.000 Français vivent à Madagascar, dont la moitié a la double nationalité. L'île compte aussi 2.500 ressortissants de l'Union européenne. Mardi, le ministère des Affaires étrangères avait répondu rester "très vigilant", en réponse à une question sur une éventuelle évacuation des ressortissants étrangers. Les troubles qui secouent Madagascar, issus d'une forte tension entre MM. Rajoelina et Ravalomanana, ont fait au moins 34 morts depuis le début de la semaine. Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
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Madagascar: le maire se recueille devant la dépouille d'un adolescent tué
AFP 28.01.09 11h47
e maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et plusieurs milliers de ses partisans se sont recueillis mercredi midi dans la capitale malgache devant la dépouille d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes dans cette ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Une minute de silence a été observée par une foule d'environ 10.000 personnes réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. La photo agrandie de la victime surplombait le cercueil devant lequel les premiers rangs de manifestants étaient assis. L'adolescent a été tué par balle lundi devant le siège de MBS, la télévision privée du président malgache Marc Ravalomanana qui avait été pillée et mise à sac. Ces émeutes ont éclaté en marge d'un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du maire qui dénonce notamment depuis vendredi une "dictature" à Madagascar. Au moins 34 personnes sont mortes, pour la plupart accidentellement, depuis lundi à Antananarivo. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi, aucun débordement n'était signalé à Antananarivo et le dispositif de sécurité autour de la place du 13 mai demeurait discret.
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Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
Reuters 28.01.09 11h10
lusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés au gouvernement se sont rassemblés mercredi dans le centre d'Antananarivo à l'appel du maire de la ville Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition. Selon des témoins, au moins 40.000 personnes se sont massées sur la place du 13 Mai, sous le regard de la police armée, mais l'ambiance restait calme. Une précédente manifestation organisée lundi avait abouti à des violences et à des pillages au cours desquels près de 40 personnes ont trouvé la mort. Les pompiers malgaches ont précisé avoir retrouvé mercredi 37 corps calcinés après l'incendie d'un grand magasin du centre d'Antananarivo lors de ces manifestations. Si ce nombre est confirmé, cela porterait à 39 le nombre de morts dans les violences qui ont touché l'île de l'Océan indien cette semaine. Dans un premier temps, les services de secours avaient annoncé avoir retrouvé 25 corps carbonisés dans les décombres du grand magasin.
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AFP 29.01.09 07h59
Commerces fermés, grand marché désert: Antananarivo présentait un visage inhabituellement calme jeudi matin après l'appel à une journée "ville morte" lancé mercredi par le maire de la capitale malgache, a constaté un correspondant de l'AFP. Quelques petites échoppes de quartiers étaient ouvertes, mais la majorité des magasins restaient fermés en début de matinée. Des écoles étaient également fermées et le grand marché hebdomadaire du jeudi près du stade était déserté. En revanche, les transports en commun circulaient, ainsi que de nombreuses voitures particulières. Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a appelé la population de la ville à observer une journée "ville morte" jeudi pour que le gouvernement arrête les meurtriers d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes en marge d'un rassemblement appelé par le maire contre le régime du président Marc Ravalomanana. Emeutes et pillages ont fait au moins 68 morts dans le pays depuis lundi, selon un bilan établi mercredi soir par un haut responsable de la gendarmerie malgache. Le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a fait état de "plus de 80 morts en quelques jours", sur la chaîne de télévision française LCI. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci avec la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka.
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Madagascar: manifestation dans le calme, le président accuse le maire
AFP 28.01.09 22h40
Ajoute nouveaux bilans de sources malgache et française, détails /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le président Marc Ravalomanana a accusé le maire d'Antananarivo d'être "l'initiateur des troubles" qui ont fait au moins 68 morts depuis lundi à Madagascar et surtout sa capitale où des milliers de partisans d'Andry Rajoelina s'étaient rassemblés mercredi dans le calme. Selon le dernier bilan d'un haut responsable de la gendarmerie malgache qui a requis l'anonymat, au moins 42 personnes ont péri depuis lundi à Antananarivo à la suite de pillages et d'émeutes en marge d'un grand rassemblement organisé par son maire et dirigé contre le président. Trente d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande du centre-ville. En province, les forces de l'ordre ont recensé 26 morts, selon cette source. A Paris, le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a cité, lui, un bilan plus élevé. "Il y a maintenant plus de 80 morts en quelques jours, donc la situation est très préoccupante", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision LCI. Pour le président malgache, le seul coupable est son principal opposant, Andry Rajoelina. "C'était lui le leader, l'initiateur de ces troubles", a-t-il affirmé à l'AFP. Interrogé sur l'absence d'intervention des forces de l'ordre contre les émeutiers et pillards, lundi, M. Ravalomanana a répondu: "c'est moi qui ai donné l'ordre aux militaires de ne pas intervenir. Il faut bien gérer la crise, sinon cela aurait été un bain de sang". Mercredi à la mi-journée, quelque 10.000 personnes arborant la couleur orange du mouvement lancé par le maire étaient réunies sur la place du 13 mai, haut lieu de contestation en plein coeur de la capitale. Elles ont observé une minute de silence à la mémoire d'un adolescent tué par balle lundi, a constaté un journaliste de l'AFP. Après s'être recueilli devant sa dépouille, le maire leur a affirmé lancer "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Antananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il aussi affirmé avant que la foule ne se disperse dans le calme. Mardi, le maire, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur, avait annoncé la suspension du mouvement. Son adjoint, Andriamahazo Nirhy-Lanto, a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait pour le moment pas de discussions directes avec M. Ravalomanana. Après un premier entretien téléphonique mardi soir avec le président de cette ancienne colonie française et le maire, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est entretenu mercredi à nouveau avec les deux hommes pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise", selon Paris. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci avec la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. "TGV" fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la "spoliation" des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo. L'opposition a aussi dénoncé les accords avantageux accordés récemment à des sociétés étrangères.
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Plus de 80 morts à Madagascar" (ministre de la Coopération)
AFP 28.01.09 21h42
es troubles à Madagascar ont fait "plus de 80 morts en quelques jours", a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, à LCI. "Il y a maintenant plus de 80 morts en quelques jours, donc la situation est très préoccupante", a déclaré M. Joyandet, interrogé par la chaîne d'information sur les troubles qui sévissent à Madagascar depuis le début de la semaine. "Il y a 20.000 ressortissants français, et donc nous sommes heure par heure très attentifs à l'évolution. La France appelle absolument les responsables, le président et le maire de Tananarive à se rencontrer, à dialoguer", a-t-il ajouté. Un haut responsable de la gendarmerie malgache a fait état mercredi d'au moins 68 morts depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale Antananarivo, contre le régime. "Tout est possible dans ce genre de situation car il y a beaucoup de manifestants, plusieurs de dizaines de milliers (...). C'est pourquoi la France se dit disponible a renouer ce dialogue, sans ingérence bien sûr", a ajouté le ministre. "Nous sommes prêts à tout s'il y avait un risque pour les ressortissants français", a-t-il dit, interrogé sur la question d'un rapatriement. "Mais les autorités (de Madagascar) ont aussi un devoir de protection de nos ressortissants", a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a de nouveau appelé au dialogue lors d'un entretien mercredi avec le président malgache, Marc Ravalomanana, et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ancienne colonie française, Madagascar, indépendante depuis les années 60, reste sous influence française dans de nombreux domaines. Quelque 25.000 Français vivent à Madagascar, dont la moitié a la double nationalité. L'île compte aussi 2.500 ressortissants de l'Union européenne.
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----------------------------------*----------------------------------*Madagascar: 68 morts lors d'émeutes et de pillages depuis lundi
AFP 28.01.09 21h31
Au moins 68 personnes sont mortes à Madagascar depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale contre le régime, a indiqué mercredi à l'AFP un haut responsable de la gendarmerie. Dans la capitale, 42 personnes sont mortes, dont 30 -au lieu de 25 annoncés précédemment- dans l'incendie d'une centrale d'achats dont la toiture s'est effondrée sur des pillards, selon ce haut responsable s'exprimant sous couvert d'anonymat. A Toliara, sur la côte sud-ouest de l'île, les forces de l'odre ont recensé 16 morts, dont 11 victimes d'une "électrocution", selon la même source qui n'a pas fourni de précision sur cette électrocution. Des troubles ont également fait 4 morts à Antsirabe, 2 à Fianarantsoa (centre), 2 à Toamasina (côte est), 1 à Sambava (côte nord-est) et 1 à Mahajanga (côte ouest), toujours selon la même source.
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Madagascar: manifestation dans le calme, le président accuse le maire
AFP 28.01.09 16h11
joute déclarations, fin de la manifestation /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le président malgache Marc Ravalomanana a accusé le maire d'Antananarivo d'être "l'initiateur des troubles" qui ont fait au moins 34 morts depuis lundi dans la capitale où des milliers de partisans d'Andry Rajoelina se sont rassemblés mercredi dans le calme. Au moins 34 personnes sont morts depuis lundi à Antananarivo à la suite des pillages et émeutes dans la ville en marge d'un grand rassemblement organisé par le maire de la capitale et dirigé contre le président. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande du centre-ville. "C'était lui (le maire) le leader, l'initiateur de ces troubles", a déclaré à l'AFP M. Ravalomanana, qui a visité les locaux de la radio nationale malgache, incendiés par des émeutiers lundi. Interrogé sur l'absence d'intervention des forces de l'ordre lundi contre les émeutiers et pillards, M. Ravalomanana a répondu: "c'est moi qui ai donné l'ordre aux militaires de ne pas intervenir. Il faut bien gérer la crise, sinon cela aurait été un bain de sang". A la mi-journée, une foule d'environ 10.000 personnes s'est réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. Arborant la couleur orange du mouvement lancé par le maire, devenu le principal opposant au régime, la foule a observé une minute de silence à la mémoire d'un adolescent tué par balle lundi, a constaté un journaliste de l'AFP. Après s'être recueilli devant la dépouille de l'adolescent, le maire a affirmé à la foule lancer "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Antananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il affirmé, sans faire mention de rassemblement vendredi, avant que la foule ne disperse dans le calme. Mardi, M. Rajoelina, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur, avait annoncé la suspension du mouvement. L'adjoint du maire, Andriamahazo Nirhy-Lanto, a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait pour le moment pas de discussions directes avec M. Ravalomanana, estimant que ce dernier était "désavoué nationalement". Des pillages ont été signalé à Mahajanga (côte ouest) et Toamasina (ex-Tamatave, côte est). Après un premier entretien télépohonique mardi soir avec le président et le maire, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est entretenu mercredi à nouveau avec les deux hommes pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise", selon Paris. M. Rajoelina entretient des rapports tendus avec le régime de M. Ravalomanana depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de la télévision privée du maire, Viva, après la diffusion par cette chaîne d'une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. "TGV" fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la "spoliation" des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo. L'opposition a aussi dénoncé les accords avantageux accordés récemment par le gouvernement à des sociétés étrangères, notamment dans le secteur minier.
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Madagascar: le maire se recueille devant la dépouille d'un adolescent tué
AFP 28.01.09 15h20
joute fin de la manifestation, déclarations /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et plusieurs milliers de ses partisans se sont recueillis mercredi midi dans la capitale malgache devant la dépouille d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes dans cette ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Une minute de silence a été observée par une foule d'environ 10.000 personnes réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. Les manifestants se sont ensuite dispersés sans qu'aucun incident ne soit signalé. La photo agrandie de la victime surplombait le cercueil devant lequel les premiers rangs de manifestants étaient assis. S'exprimant devant la foule, le maire a affirmé lancé "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Anatananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il affirmé, sans faire mention de rassemblement vendredi. L'adolescent a été tué par balle lundi devant le siège de MBS, la télévision privée du président malgache Marc Ravalomanana qui avait été pillée et mise à sac. Ces émeutes ont éclaté en marge d'un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du maire qui dénonce notamment depuis vendredi une "dictature" à Madagascar. Au moins 34 personnes sont mortes, pour la plupart accidentellement, depuis lundi à Antananarivo. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi, aucun débordement n'était signalé à Antananarivo et le dispositif de sécurité autour de la place du 13 mai demeurait discret
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"TGV", la fulgurante ascension d'un ancien DJ à la mairie d'Antananarivo
AFP 28.01.09 15h08
urnommé "TGV" pour son côté fonceur, le maire d'Antananarivo et ancien disc-jockey Andry Rajoelina, 34 ans, a connu une ascension fulgurante en politique pour s'imposer comme le principal opposant au président Marc Ravalomanana. Andry Rajoelina et son visage poupin apparaissent sur la scène politique il y a un peu plus d'un an quand le candidat indépendant se présente aux élections municipales du 12 décembre. Jusqu'alors, le jeune Andry était plus connu pour avoir été quelques années auparavant l'un des disc-jockeys en vue de la capitale et pour y avoir organisé des soirées événementielles à succès. A la surprise générale, le jeune entrepreneur issu des métiers de la communication et à la tête de deux sociétés (Injet et Domapub) spécialisées dans l'affichage publicitaire, remporte l'élection haut la main et dès le premier tour, avec 63,27% des voix, loin devant le candidat du parti présidentiel. Andry Rajoelina, qui a fait une partie de ses études en France, compense son manque d'expérience politique par un sens aigu de la communication. Quelques mois avant l'élection municipale, il crée la radio-télévision Viva, qui lui servira de relais médiatique lors de la campagne. De même, il rebondit sur sa popularité et son surnom pour créer le mouvement TGV (Tanora Gasy Vonona) qui signifie "jeune malgache en mouvement". Se présentant durant la campagne comme un indépendant, et non comme un opposant, il se heurte très rapidement au régime, dont les candidats ont emporté la majeure partie des grandes villes du pays. Marc Ravalomanana sait mieux que quiconque le tremplin que représente la mairie d'Antananarivo dans la vie politique malgache: lui-même avait occupé ce poste en 1999 avant de faire plier l'ex-président Didier Ratsiraka lors de la présidentielle de décembre 2001 et de la crise post-électorale. De même, les deux hommes partagent de nombreux points communs susceptibles d'inquiéter le président. Ils sont tous deux issus de l'ethnie Merina des hauts-plateaux, d'où vient en partie l'élite intellectuelle et économique du pays. Ils ont d'ailleurs tous deux assis leur popularité sur leur image d'hommes d'affaires à succès. La première année du mandat de M. Rajoelina a ainsi été émaillée de conflits avec les autorités, la tension montant progressivement. Quand sa chaîne de télévision Viva a diffusé un publi-reportage mettant en scène l'ancien président en exil Didier Ratsiraka, elle a été immédiatement interdite de diffusion, le 13 décembre. Le maire a alors durci le ton, lançant un ultimatum pour la démocratie et la liberté d'expression avant de franchir un cap vendredi en dénonçant "une dictature générale" à Madagascar. A 34 ans, Andry Rajoelina serait trop jeune pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévu en 2011, puisque la Constitution malgache impose que les candidats aient au moins 40 ans. Sa volonté affichée de parvenir à un changement de Constitution n'est dès lors peut-être pas étrangère à son jeune âge.
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Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
Reuters 28.01.09 11h10
lusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés au gouvernement se sont rassemblés mercredi dans le centre d'Antananarivo à l'appel du maire de la ville Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition. Selon des témoins, au moins 40.000 personnes se sont massées sur la place du 13 Mai, sous le regard de la police armée, mais l'ambiance restait calme. Une précédente manifestation organisée lundi avait abouti à des violences et à des pillages au cours desquels près de 40 personnes ont trouvé la mort. Les pompiers malgaches ont précisé avoir retrouvé mercredi 37 corps calcinés après l'incendie d'un grand magasin du centre d'Antananarivo lors de ces manifestations. Si ce nombre est confirmé, cela porterait à 39 le nombre de morts dans les violences qui ont touché l'île de l'Océan indien cette semaine. Dans un premier temps, les services de secours avaient annoncé avoir retrouvé 25 corps carbonisés dans les décombres du grand magasin.
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Crise à Madagascar: nouvel entretien de Kouchner avec les parties
AFP 28.01.09 12h22
e chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, s'est entretenu mercredi à nouveau avec le président malgache, Marc Ravalomanana, et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise" à Madagascar, selon un communiqué. "Le ministre a appelé tous ses interlocuteurs au dialogue, à la retenue et à l'unité nationale afin de trouver une issue pacifique et durable à la crise que vit actuellement Madagascar", précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Bernard Kouchner avait déjà appelé mardi au dialogue les deux parties. Mercredi, "il a souligné que la France était attachée à ses liens d'amitié avec Madagascar et au respect de la légalité, et entendait rester strictement impartiale" dans le conflit, ajoute le communiqué. Ancienne colonie française, Madagascar, indépendante depuis les années 60, reste sous influence française dans de nombreux domaines. Outre le président et le maire, Bernard Kouchner s'est aussi entretenu avec Roland Ratsiraka, ex-président en exil. Lors de ses conversations, "il a souligné l'importance d'assurer la protection et la sécurité des populations malgaches et étrangères", selon le communiqué. Quelque 25.000 Français vivent à Madagascar, dont la moitié a la double nationalité. L'île compte aussi 2.500 ressortissants de l'Union européenne. Mardi, le ministère des Affaires étrangères avait répondu rester "très vigilant", en réponse à une question sur une éventuelle évacuation des ressortissants étrangers. Les troubles qui secouent Madagascar, issus d'une forte tension entre MM. Rajoelina et Ravalomanana, ont fait au moins 34 morts depuis le début de la semaine. Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
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Madagascar: le maire se recueille devant la dépouille d'un adolescent tué
AFP 28.01.09 11h47
e maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et plusieurs milliers de ses partisans se sont recueillis mercredi midi dans la capitale malgache devant la dépouille d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes dans cette ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Une minute de silence a été observée par une foule d'environ 10.000 personnes réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. La photo agrandie de la victime surplombait le cercueil devant lequel les premiers rangs de manifestants étaient assis. L'adolescent a été tué par balle lundi devant le siège de MBS, la télévision privée du président malgache Marc Ravalomanana qui avait été pillée et mise à sac. Ces émeutes ont éclaté en marge d'un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du maire qui dénonce notamment depuis vendredi une "dictature" à Madagascar. Au moins 34 personnes sont mortes, pour la plupart accidentellement, depuis lundi à Antananarivo. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi, aucun débordement n'était signalé à Antananarivo et le dispositif de sécurité autour de la place du 13 mai demeurait discret.
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Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
Reuters 28.01.09 11h10
lusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés au gouvernement se sont rassemblés mercredi dans le centre d'Antananarivo à l'appel du maire de la ville Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition. Selon des témoins, au moins 40.000 personnes se sont massées sur la place du 13 Mai, sous le regard de la police armée, mais l'ambiance restait calme. Une précédente manifestation organisée lundi avait abouti à des violences et à des pillages au cours desquels près de 40 personnes ont trouvé la mort. Les pompiers malgaches ont précisé avoir retrouvé mercredi 37 corps calcinés après l'incendie d'un grand magasin du centre d'Antananarivo lors de ces manifestations. Si ce nombre est confirmé, cela porterait à 39 le nombre de morts dans les violences qui ont touché l'île de l'Océan indien cette semaine. Dans un premier temps, les services de secours avaient annoncé avoir retrouvé 25 corps carbonisés dans les décombres du grand magasin.
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Courrier international /l'observateur Paalga (du Burkina Faso )
COURRIER INTERNATIONAL lien
accueil >> actualités : afrique >> 28 janv. 2009
MADAGASCAR • Le maire d'Antananarivo en fait trop
Vu du continent africain, la crise politique sur la Grande Ile a un air de déjà-vu. Un journal burkinabé s'interroge sur la stratégie d'Andry Rajoelina, qui se dit prêt à renverser le régime en mobilisant la rue. Une option peu recommandable.
Andry Rajoelina, maire d'AntananarivoDR
Un maire qui dénonce une "dictature" dans son pays et qui appelle à une grève générale, ce n'est rien d'autre que de la désobéissance civile. C'est à Madagascar que cela se passe, et, comme il fallait s ‘y attendre, la journée a été chaude, lundi 26 janvier, à Antananarivo, la capitale, où les partisans du jeune maire Andry Rajoelina se sont tristement illustrés en commettant de nombreux pillages un peu partout dans la ville. C'est ce genre de situation qu'aime la lie du peuple. Conséquence de cette descente dans la rue : des dizaines de personnes auraient trouvé la mort. Mais s'il y a des gens qui doivent une fière chandelle à Rajoelina, ce sont les détenus de la prison nationale d'Antanimora, qui se sont tous évadés dans la soirée. Le 27 janvier, Rajoelina a évoqué, dans un entretien télévisé, la souffrance du peuple, la liberté d'expression et un avion que le président Marc Ravalomanana aurait acheté 60 millions de dollars. Le maire d'Antananarivo, dit-on, entretient des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie, en décembre 2007, comme candidat indépendant. Le bras de fer entre les deux hommes se serait exacerbé depuis la fermeture par le gouvernement, le 13 décembre 2008, de sa télévision privée, Viva TV, après la diffusion sur cette chaîne d'une interview de l'ex-président Didier Ratsiraka. On peut comprendre que Rajoelina ne soit pas content que sa télé soit muette à cause des autorités ou que sur l'île la démocratie soit de façade, mais ce n'est vraiment pas une raison pour appeler la population à la révolte. C'était triste de voir des émeutiers courir, certains avec des chaises, des câbles ou des sacs de sucre sur la tête, d'autres avec des sacs de ciment sur les épaules. Les pillards n'ont rien laissé sur leur chemin, et le président malgache, qui est aussi un homme d'affaires, a même été victime des vols. Pire, les locaux de la radio nationale ont été saccagés et étaient en feu. Si ce n'est pas de la préméditation, ça y ressemble fort. La démocratie, ce n'est pas le désordre. Elle exige un minimum de responsabilité. Un responsable peut-il tout se permettre ? Décidément, ce Rajoelina a du culot. Morceaux choisis de cette bravade : "Le pouvoir appartient au peuple, il peut l'accaparer. Partout dans le monde, aucune force militaire n'a réussi à vaincre la force de la population. Il y a beaucoup trop de prisonniers politiques, et, quand je serai au pouvoir, ils seront tous libérés, sauf les assassins." Comme on le voit, le célèbre maire d'Antananarivo veut changer les choses, et il compte certainement sur la rue pour chasser Marc Ravalomanana et ses hommes du pouvoir. Mais oublie-t-il qu'il a atterri à la mairie grâce aux urnes ? En Afrique, aucun régime n'est parfait, et si on aspire à bousculer l'ordre établi, il n'y a pas de meilleure façon que l'alternance. Les élections sont le seul moyen pour parvenir au pouvoir. Rajoelina le sait mieux que quiconque et ce n'est donc pas bon, sous des dehors fallacieux, de passer par la rue pour être au faîte des honneurs. C'est ce même peuple qui a élu Ravalomanana, et il doit attendre la fin de son mandat pour le sanctionner s'il estime que le pain manque et que la liberté est confisquée. L'anarchie est le faible des politiciens véreux, et c'est dommage que des gens n'aient pas compris qu'ils sont manipulés pour des intérêts égoïstes.
Justin DabonéL'Observateur Paalga
Article repris par "COURRIER INTERNATIONAL"
dans journal du Burkina Faso
Après les émeutes à Madagascar
Evitons l’anarchie
Un maire qui dénonce une « dictature » dans son pays et qui appelle à une grève générale, ce n’est rien d’autre qu’une désobéissance civile. C’est à Madagascar que cela se passe, et, comme il fallait s’y attendre, la journée a été chaude le lundi dernier à Antananarivo, la capitale, où les partisans du jeune maire Andry Rajoelina se sont illustrés tristement, en commettant de nombreux pillages un peu partout dans la ville.
C’est ce genre de situation qu’aime la lie du peuple. Conséquence de cette descente dans la rue : aux dernières nouvelles, 20 personnes auraient trouvé la mort. Mais s’il y a des gens qui doivent une fière chandelle à Rajoelina, ce sont les prisonniers de la prison nationale d’Antanimora, qui se sont tous évadés dans la soirée.
Hier mardi 27 janvier 2009, sur la chaîne française 24 H, Rajoelina a parlé de la souffrance du peuple, de la liberté d’expression et d’un avion que le président Marc Ravalomanana aurait acheté à 60 millions de dollars.
Le maire d’Antananarivo, dit-on, entretient des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer entre les deux hommes se serait exacerbé depuis la fermeture par le gouvernement, le 13 décembre 2008, de sa télévision privée, Viva, après la diffusion sur cette chaîne d’une interview de l’ex-président Didier Ratsiraka.
On peut comprendre que Rajoelina ne soit pas content que sa télé soit muette à cause des autorités ou que sur l’île la démocratie soit de façade, mais ce n’est vraiment pas une raison pour appeler la population à la révolte. C’était triste de voir des émeutiers courir qui avec des chaises, des câbles, ou des sacs de sucre sur la tête, qui avec des sacs de ciment sur les épaules. Les pillards n’ont rien laissé sur leur chemin, et le président malgache, qui est aussi un homme d’affaires, a même été victime de vols. Pire, les locaux de la radio nationale ont été saccagés et étaient en feu.
Si ce n’est pas de la préméditation, ça y ressemble fort parce que la démocratie, ce n’est pas le désordre, et elle exige un minimum de responsabilité. Un responsable peut-il tout se permettre ? Décidément, ce Rajoelina a du culot. Morceaux choisis de cette bravade : « Le pouvoir appartient au peuple, il peut se l’accaparer. Partout dans le monde, aucune force militaire n’a réussi à vaincre la force de la population. Il y a beaucoup trop de prisonniers politiques, et quand je serai au pouvoir, ils seront tous libérés sauf les assassins ».
Comme on le voit, le célèbre maire d’Antananarivo veut faire changer les choses, et il compte certainement sur la rue pour chasser Marc Ravalomanana et ses hommes du pouvoir. Mais oublie-t-il qu’il a atterri à la mairie grâce aux urnes ? En Afrique, aucun régime n’est parfait, et si on aspire à bousculer l’ordre établi, il n’y a pas meilleure façon que l’alternance. Les élections sont les seuls moyens pour parvenir au pouvoir. Rajoelina le sait mieux que quiconque et ce n’est donc pas bon, sous des dehors fallacieux, de passer par la rue pour être au faîte des honneurs.
C’est ce même peuple qui a élu Ravalomanana, et il doit attendre la fin de son mandat pour le sanctionner s’il estime que le pain manque et que la liberté est confisquée. L’anarchie est le faible des politiciens véreux, et c’est dommage que des gens n’aient pas compris qu’ils sont manipulés pour des intérêts égoïstes. Quand on a fait son choix dans l’isoloir, ce n’est pas à mi-chemin qu’il faut dire si je savais…
Par Justin Daboné
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Il y a 10 commentaire(s) pour cet article
posté le 28 janvier 2009, par newyorkais@zamana.bf
Un President qui perd la legitimite doit il continuer a diriger surtout s’il veut avoir la peau de ses adversaire avant la fin de son mandat ? la rue est aussi un moyen d’expression, et souvent nos dirigeant ne comprennent que ce language de violence. Eux meme usent de la violence au quotidien
posté le 28 janvier 2009, par Inconnu
Toi le pretendu New Yorkais, tu parles au hasard. c,est pas le langage de quelqu’un qui se veut responsable. C’est parce qu’il y a la Democratie que tu peux te permettre d’emettre ton avis quotidiennement sur les questions d’actualite. Alors, moderation, et pas de langage de la rue !
posté le 28 janvier 2009, par sa
Je me demande est ce que cet inconnu a bien compris le newyorkais. Je ne vois pas de monvais dans ce qu’il a dit. Mr linconnu c’est ca aussi la democratie. Respecter l’opinion de son prochain.
posté le 28 janvier 2009, par wendlanaba
L’inconnu, je ne comprends pas votre réaction.Au regard de ce qui se passe à Tana,le new-yorkais nous donne son point de vue sur le comportement de certains dirigeants de notre continent et vous trouvez qu’il cause au hasard.Qu’est ce que vous voulez,qu’il les caresse dans le sens des poils ou qu’il se taise ?
posté le 28 janvier 2009, par YABSORE
non Mr DABONE les élections ne sont les seuls moyens pour parvenir au pouvoir mais le pouvoir des urnes est censé etre plus légitime. combien sont ce qui sont parvenus au Pouvoir autrement que par les urnes avant de les utiliser pour se legitimer . l’expression populaire peut emprunter d’autres voies si elle est se sent prise en otage par la voie des urnes : fraudes massives avec des suffrages exprimés de 99,99% voire 101%, le holdop electoral,le recensement discrinatoire des electeurs,l’isolement des zones peu favorables au pouvoir, l’élimination physiques des opposants, la politisation de l’administration et des mecanismes de controle et d’arbitrage des elections et toutes les autres actions rendent peu crédible l’expression des urnes et/ou mettant en danger l’unité nationale.
posté le 28 janvier 2009, par VP
Il y a 2 problèmes ici. 1-le Maire est trés jeune,2-le président et son jeune Maire sont tous des commerçants.Chacun d’eux utilise la politique pour faire marcher son deal ou ses affaires.
posté le 28 janvier 2009
Le président a modifié la constitution dernièrement pour que le maire ne soit pas éligible (il a passé l’age min requis à 40ans) ; on ne peut donc pas vraiment parler de démocratie à Madagascar...
posté le 28 janvier 2009
Il vous manque plusieurs informations. C’est dommage. Tout d’abord, il y a eu 34 morts environ dans Tana sur 2 jours, dont 25 ayant péri dans un incendie et 6 autres piétinés. LA VIOLENCE EST CONDAMNEE d’ailleurs PAR TOUS les protagonistes - LE MAIRE DE TANA COMPRIS - et serait due à une bande de pilleurs, mais sûrement pas aux partisans du maire ou à d’autres opposants du Président qui en subiront les conséquences économiques comme tout le pays. Pour mémoire, Madagascar est un des rares pays où ses habitants sont capables de manifester pacifiquement pendant 6 mois avec un seul décès dans la capitale, rappelez-vous 2002.
Ensuite, si l’arrêt des émissions de la TV du Maire de Tana a effectivement déplu à la population (notons que cette TV n’a pas été la seule à diffuser l’interview de l’ex-Président D. Ratsiraka), c’est peu à coté du sentiment de révolte suite au pillage systématique du pays : la pire nouvelle ayant été, en novembre dernier, la LOCATION PRATIQUEMENT GRATUITE, POUR 99 ANS, DE LA MOITIE DES TERRES AGRICOLES DE L’ILE (la taille de la Belgique !) ... à UNE SOCIETE ETRANGERE Sud-Coréenne.
Enfin, vous pouvez trouver quelques infos sur le site ci-dessous. Si je ne peux les confirmer toutes, certaines sont de notoriété publique et prouvées. Elles vous donneront un aperçu de l’historique qui a amené à cette situation MAIS NE LEGITIMENT EN RIEN LA VIOLENCE. A Tana, beaucoup de monde a faim.
posté le 28 janvier 2009
Empire Tiko - A combien s’élève ce que Tiko doit à la Nation ? Mercredi, 28 Janvier 2009 00:00 Jean Luc Rahaga
Lu sur le site de « madagate », la société Tiko doit 150 milliards d’ariary (750 milliards fmg), soit le quart du coût de l’Air force 2, à l’Etat Malagasy de 1996 à 2001 sans l’exonération spéciale donnée par Norbert Lala Ratsirahonana, Chef de gouvernement et Chef d’Etat par intérim en 1996 lorsque Zafy Albert a été empêché.
Effectivement sans ce cadeau, Marc Ravalomanana n’aurait jamais pu se présenter ni à l’élection municipale de 1999, ni à l’élection présidentielle de 2002. En 2001du temps de la vice-Primature de Pierrot Rajaonarivelo, la société Tiko n’a jamais payé ses impôts d’un montant de 50 milliards d’ariary, réclamés alors par l’Etat. Fait étrange, l’agence de la société Tiko, sise à Tanjombato, est victime d’un incendie qui a ravagé tous les dossiers s’étant trouvé dans le bureau de sa comptabilité. Plus aucun moyen de vérifier quoi que ce soit alors… Ceci explique sans doute le fait d’empêcher ce Pierrot de revenir pays ? Une fois au pouvoir, c’était la porte ouverte à tous les abus financiers effectués sur le dos de la Nation même : création de la société Alma pour Asa Làlana Malagasy ou Travaux routiers malgaches et tous les marchés de bitumage de la ville d’Antananarivo, dont le maire Patrick Ramiaramanana était son chouchou, lui sont carrément donnés et le tout sans appels d’offres aucuns. Dans le courant de l’année 2002, la famille Ravalomanana s’associe au géant sud-africain Shoprite Holding Ltd qui est présent dans 17 pays d’Afrique pour racheter au Monégasque Cyrille Juge, le supermarché « Prisunic » (Grand Magasin de Madagascar ou GMM S.A.) qui se trouvait place de l’Indépendance à Antaninarenina Antananarivo. Depuis, aussi facilement qu’un 4’mis monte son taudis en carton, il existe des Shoprite un peu partout : Analakely, Ampefiloha, Tana Water Front Ambodivona, Andravoahangy, et Talatamaty. Le dernier en date étant celui situé sur la route de l’Université. L’hôtel Hilton, plus exactement ses murs, devenu Hôtel Carlton le 2 novembre 2007, a été vendu par la société Henri Fraise et Fils à la société Tiko. Les prestigieuses sociétés qui ont fait la fierté de la révolution socialiste sont passées entre les mains de la société Tiko. Il s’agit de : Somacodis, Sinpa, Sice et cela, sans transparence, la bonne gouvernance étant un des critères majeurs imposés par les bailleurs de fonds que le régime n’a jamais exécuté, et en totale violation de la loi et des conventions signées pourtant par l’Etat malgache. Pour bien ficeler les affaires, Marc Ravalomanana a fait appel à des cadres de la société Tiko pour les nommer directeurs financiers de ministères et l’achat de fournitures « tous azimuts » chez Magro pour Malagasy Grossiste (du groupe Tiko) sans la « contrainte » d’appels d’offres s’est réalisé sans problème. Selon toujours le site, des centaines de milliards de fmg en billets de banque usagés destinés à être brûlés, ont été « récupérés » pour étoffer les caisses de Tiko et du parti Tim au pouvoir. 7 ans de pouvoir Concernant la mesure de détaxation de 2003 à 2005, c’est la société Tiko Oil qui en a été une bénéficiaire exponentielle. L’huile raffinée importée par ses concurrents était taxée de 20%, tandis que l’huile brute importée par Tiko Oil pour traitement sur place était exempte de toute taxe. Il n’est pas exagéré alors d’affirmer que le chiffre d’affaires de Tiko Oil a triplé durant ce temps. Après que la mesure ait été abandonnée et habituée à se faire des c… en or, on a fait disparaître un moment l’huile Tiko des étals, juste pour faire augmenter son prix. On se souvient de cette pénurie subite et sans raison où le litre d’huile coûtait jusqu’à 6 à 7 000 ariary, soit 100% de hausse. Toutes ces actions vers le développement personnel rapide (et durable ?) sont discutées dans les couloirs du pouvoir. Mais personne n’ose en parler clairement. En 7 ans de pouvoir, Marc Ravalomanana a réussi à atteindre deux extrêmes : d’un côté, un peuple qui se paupérise d’année en année, gavé de promesses et d’espoir perdus, et de l’autre côté, une société agro-alimentaire dont le renom a dépassé les frontières de Madagascar et la seule à être prête à affronter le marché du Sadc et sa zone de libre échange, soit un marché de 250 millions de consommateurs. Au début, la société Tiko a été créée, mi-1980 grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, à travers la Société financière internationale ou Sfi et surtout la bienveillance du président Didier Ratsiraka (qui s’en mord encore les doigts actuellement). Comme partenaires prestigieux de départ, il y avait Unilever et Tetra Laval, le roi de l’emballage (pack) mondial. Marc Ravalomanana est un homme pressé. Tellement pressé qu’il commet une infraction qui va finir par être une habitude. Ainsi, le 1er septembre 1988, par ordre du Substitut du procureur de la République d’Antananarivo, Jacqueline Rakotomanga, le sieur Marc Ravalomanana a été placé sous mandat de dépôt à la maison central d’Antanimora sous le n°230-RP/88/TSE/130FAME/JR. Ce, pour corruption en tant que Directeur général de la société Tiko. Plus d’une vingtaine de sociétés Depuis 7 ans donc, la société Tiko est devenu un groupe et un empire économique très puissant : Tiko ou tous les produits à base de lait, les jus de fruits, et l’eau minérale, Tiko Oil products ou Top pour l’huile de tournesol, de soja…, Tiko Agri pour la collecte de tout ce qui se fait en matière de… matières premières avec un vaste champ, Toamasina Oil Plants ou Top II ou tout le système de production d’huile alimentaire dont Tiko a l’entière monopole à Madagascar, Iko et tout ce qui glace, Tia pour les produits à base de lait plus raffinée comme la mousse au chocolat, Tiko Farm et tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées et collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural, Feed Mill pour l’alimentation des animaux de ferme dont les provendes à base de maïs et manioc, les magasins Magro implantées en majorité sur des terrains étatiques. Et média aussi avec le groupe Mbs, radio et télévision qui émettent partout dans la Grande île, « à titre d’essai » depuis 6 ans, Radio Mada, Radio Fahazavana, le Quoitidien et Ny vaovaontsika pour la presse écrite. Dans le domaine de l’impression, il y a Mbs imprimerie et Blue Print qui ont assuré les fournitures de bureau des toutes les institutions, Tiko Group Btp qui s’est spécialisé dans la fabrication de produits pour Btp comme les agglomérés, les buses, la vitrerie, la peinture, Alma qui rafle tous les marchés juteux sans appel d’offres comme la réfection du terminal de taxi-brousse sur la route-digue, le Ccm pour Compagnie de construction malgasy comme bureau d’études de génie civil, construction de routes, de barrages… Après avoir évincé sans état d’âme le Kobama d’Edgard Razafindravahy, l’empire Tiko a créé Mana Madagascar, une minoterie qui se trouve dans… l’enceinte même du port de Toamasina. Dans les airs, il y a Tiko Air avec un Atr 42 pour le moment et un second est dans les airs (façon de parler) avec une commande chez Reidsteel aero UK (vérifier sur http://www.reidsteel.aero/francais/recent/tiko_hangar.htm) et les hangars Tiko à l’aéroport d’Ivato. En octobre 2008, l’empire a fait l’acquisition de l’abattoir d’Antananarivo mais les derniers fait d’armes de Marc Ravalomanana sont le remblayage impitoyable des environs jusqu’à Andohatapenaka et surtout l’achat par son ministre des Finances d’un des Boeing des studios Walt Disney pour la « modique » somme de 60 millions de dollars. Et toujours selon Madagate, le Madagascar Action Plan (Map) n’est qu’un… attrape-bailleurs de fonds ! Bref, voilà comment s’est réellement déroulé le développement rapide et durable du pays.
Recueilli par Jean Luc Rahaga
posté le 28 janvier 2009
Je trouve que l’analyse de l’auteur de l’article ne va pas en profondeur. La situation que vit aujourd’hui la capitale malgache ainsi que le reste du pays est-elle imputable seulement au jeune maire ? Pourquoi son appel à manifester a-t-il eu un tel écho à travers le pays ? L’actuel président malgache n’a-t-il pas aussi sa part de responsabilté ? Lorque l’homme le plus riche du pays en devient son dirigeant, n’y a-t-il de risque que celui-ci gouverne en fonction de ses intérêts économiques particulier ? J’ai écouté sur RFI le commentaire d’un observateur malgache avisé et désabusé de la scène politique malgache. En substance il disait que lorsque les hommes d’affaires se mêlent de politique (ce qui est le cas du maire de la capitale et du président malgaches) et deviennent les dirigeants principaux, le pays va à vau-l’eau.
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Duel entre le président et le maire de la capitale
Les émeutes et pillages ruinent l'économie du pays
sur le web
L'Observateur Paalga
L'article original
accueil >> actualités : afrique >> 28 janv. 2009
MADAGASCAR • Le maire d'Antananarivo en fait trop
Vu du continent africain, la crise politique sur la Grande Ile a un air de déjà-vu. Un journal burkinabé s'interroge sur la stratégie d'Andry Rajoelina, qui se dit prêt à renverser le régime en mobilisant la rue. Une option peu recommandable.
Andry Rajoelina, maire d'AntananarivoDR
Un maire qui dénonce une "dictature" dans son pays et qui appelle à une grève générale, ce n'est rien d'autre que de la désobéissance civile. C'est à Madagascar que cela se passe, et, comme il fallait s ‘y attendre, la journée a été chaude, lundi 26 janvier, à Antananarivo, la capitale, où les partisans du jeune maire Andry Rajoelina se sont tristement illustrés en commettant de nombreux pillages un peu partout dans la ville. C'est ce genre de situation qu'aime la lie du peuple. Conséquence de cette descente dans la rue : des dizaines de personnes auraient trouvé la mort. Mais s'il y a des gens qui doivent une fière chandelle à Rajoelina, ce sont les détenus de la prison nationale d'Antanimora, qui se sont tous évadés dans la soirée. Le 27 janvier, Rajoelina a évoqué, dans un entretien télévisé, la souffrance du peuple, la liberté d'expression et un avion que le président Marc Ravalomanana aurait acheté 60 millions de dollars. Le maire d'Antananarivo, dit-on, entretient des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie, en décembre 2007, comme candidat indépendant. Le bras de fer entre les deux hommes se serait exacerbé depuis la fermeture par le gouvernement, le 13 décembre 2008, de sa télévision privée, Viva TV, après la diffusion sur cette chaîne d'une interview de l'ex-président Didier Ratsiraka. On peut comprendre que Rajoelina ne soit pas content que sa télé soit muette à cause des autorités ou que sur l'île la démocratie soit de façade, mais ce n'est vraiment pas une raison pour appeler la population à la révolte. C'était triste de voir des émeutiers courir, certains avec des chaises, des câbles ou des sacs de sucre sur la tête, d'autres avec des sacs de ciment sur les épaules. Les pillards n'ont rien laissé sur leur chemin, et le président malgache, qui est aussi un homme d'affaires, a même été victime des vols. Pire, les locaux de la radio nationale ont été saccagés et étaient en feu. Si ce n'est pas de la préméditation, ça y ressemble fort. La démocratie, ce n'est pas le désordre. Elle exige un minimum de responsabilité. Un responsable peut-il tout se permettre ? Décidément, ce Rajoelina a du culot. Morceaux choisis de cette bravade : "Le pouvoir appartient au peuple, il peut l'accaparer. Partout dans le monde, aucune force militaire n'a réussi à vaincre la force de la population. Il y a beaucoup trop de prisonniers politiques, et, quand je serai au pouvoir, ils seront tous libérés, sauf les assassins." Comme on le voit, le célèbre maire d'Antananarivo veut changer les choses, et il compte certainement sur la rue pour chasser Marc Ravalomanana et ses hommes du pouvoir. Mais oublie-t-il qu'il a atterri à la mairie grâce aux urnes ? En Afrique, aucun régime n'est parfait, et si on aspire à bousculer l'ordre établi, il n'y a pas de meilleure façon que l'alternance. Les élections sont le seul moyen pour parvenir au pouvoir. Rajoelina le sait mieux que quiconque et ce n'est donc pas bon, sous des dehors fallacieux, de passer par la rue pour être au faîte des honneurs. C'est ce même peuple qui a élu Ravalomanana, et il doit attendre la fin de son mandat pour le sanctionner s'il estime que le pain manque et que la liberté est confisquée. L'anarchie est le faible des politiciens véreux, et c'est dommage que des gens n'aient pas compris qu'ils sont manipulés pour des intérêts égoïstes.
Justin DabonéL'Observateur Paalga
Article repris par "COURRIER INTERNATIONAL"
dans journal du Burkina Faso
Après les émeutes à Madagascar
Evitons l’anarchie
Un maire qui dénonce une « dictature » dans son pays et qui appelle à une grève générale, ce n’est rien d’autre qu’une désobéissance civile. C’est à Madagascar que cela se passe, et, comme il fallait s’y attendre, la journée a été chaude le lundi dernier à Antananarivo, la capitale, où les partisans du jeune maire Andry Rajoelina se sont illustrés tristement, en commettant de nombreux pillages un peu partout dans la ville.
C’est ce genre de situation qu’aime la lie du peuple. Conséquence de cette descente dans la rue : aux dernières nouvelles, 20 personnes auraient trouvé la mort. Mais s’il y a des gens qui doivent une fière chandelle à Rajoelina, ce sont les prisonniers de la prison nationale d’Antanimora, qui se sont tous évadés dans la soirée.
Hier mardi 27 janvier 2009, sur la chaîne française 24 H, Rajoelina a parlé de la souffrance du peuple, de la liberté d’expression et d’un avion que le président Marc Ravalomanana aurait acheté à 60 millions de dollars.
Le maire d’Antananarivo, dit-on, entretient des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer entre les deux hommes se serait exacerbé depuis la fermeture par le gouvernement, le 13 décembre 2008, de sa télévision privée, Viva, après la diffusion sur cette chaîne d’une interview de l’ex-président Didier Ratsiraka.
On peut comprendre que Rajoelina ne soit pas content que sa télé soit muette à cause des autorités ou que sur l’île la démocratie soit de façade, mais ce n’est vraiment pas une raison pour appeler la population à la révolte. C’était triste de voir des émeutiers courir qui avec des chaises, des câbles, ou des sacs de sucre sur la tête, qui avec des sacs de ciment sur les épaules. Les pillards n’ont rien laissé sur leur chemin, et le président malgache, qui est aussi un homme d’affaires, a même été victime de vols. Pire, les locaux de la radio nationale ont été saccagés et étaient en feu.
Si ce n’est pas de la préméditation, ça y ressemble fort parce que la démocratie, ce n’est pas le désordre, et elle exige un minimum de responsabilité. Un responsable peut-il tout se permettre ? Décidément, ce Rajoelina a du culot. Morceaux choisis de cette bravade : « Le pouvoir appartient au peuple, il peut se l’accaparer. Partout dans le monde, aucune force militaire n’a réussi à vaincre la force de la population. Il y a beaucoup trop de prisonniers politiques, et quand je serai au pouvoir, ils seront tous libérés sauf les assassins ».
Comme on le voit, le célèbre maire d’Antananarivo veut faire changer les choses, et il compte certainement sur la rue pour chasser Marc Ravalomanana et ses hommes du pouvoir. Mais oublie-t-il qu’il a atterri à la mairie grâce aux urnes ? En Afrique, aucun régime n’est parfait, et si on aspire à bousculer l’ordre établi, il n’y a pas meilleure façon que l’alternance. Les élections sont les seuls moyens pour parvenir au pouvoir. Rajoelina le sait mieux que quiconque et ce n’est donc pas bon, sous des dehors fallacieux, de passer par la rue pour être au faîte des honneurs.
C’est ce même peuple qui a élu Ravalomanana, et il doit attendre la fin de son mandat pour le sanctionner s’il estime que le pain manque et que la liberté est confisquée. L’anarchie est le faible des politiciens véreux, et c’est dommage que des gens n’aient pas compris qu’ils sont manipulés pour des intérêts égoïstes. Quand on a fait son choix dans l’isoloir, ce n’est pas à mi-chemin qu’il faut dire si je savais…
Par Justin Daboné
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Il y a 10 commentaire(s) pour cet article
posté le 28 janvier 2009, par newyorkais@zamana.bf
Un President qui perd la legitimite doit il continuer a diriger surtout s’il veut avoir la peau de ses adversaire avant la fin de son mandat ? la rue est aussi un moyen d’expression, et souvent nos dirigeant ne comprennent que ce language de violence. Eux meme usent de la violence au quotidien
posté le 28 janvier 2009, par Inconnu
Toi le pretendu New Yorkais, tu parles au hasard. c,est pas le langage de quelqu’un qui se veut responsable. C’est parce qu’il y a la Democratie que tu peux te permettre d’emettre ton avis quotidiennement sur les questions d’actualite. Alors, moderation, et pas de langage de la rue !
posté le 28 janvier 2009, par sa
Je me demande est ce que cet inconnu a bien compris le newyorkais. Je ne vois pas de monvais dans ce qu’il a dit. Mr linconnu c’est ca aussi la democratie. Respecter l’opinion de son prochain.
posté le 28 janvier 2009, par wendlanaba
L’inconnu, je ne comprends pas votre réaction.Au regard de ce qui se passe à Tana,le new-yorkais nous donne son point de vue sur le comportement de certains dirigeants de notre continent et vous trouvez qu’il cause au hasard.Qu’est ce que vous voulez,qu’il les caresse dans le sens des poils ou qu’il se taise ?
posté le 28 janvier 2009, par YABSORE
non Mr DABONE les élections ne sont les seuls moyens pour parvenir au pouvoir mais le pouvoir des urnes est censé etre plus légitime. combien sont ce qui sont parvenus au Pouvoir autrement que par les urnes avant de les utiliser pour se legitimer . l’expression populaire peut emprunter d’autres voies si elle est se sent prise en otage par la voie des urnes : fraudes massives avec des suffrages exprimés de 99,99% voire 101%, le holdop electoral,le recensement discrinatoire des electeurs,l’isolement des zones peu favorables au pouvoir, l’élimination physiques des opposants, la politisation de l’administration et des mecanismes de controle et d’arbitrage des elections et toutes les autres actions rendent peu crédible l’expression des urnes et/ou mettant en danger l’unité nationale.
posté le 28 janvier 2009, par VP
Il y a 2 problèmes ici. 1-le Maire est trés jeune,2-le président et son jeune Maire sont tous des commerçants.Chacun d’eux utilise la politique pour faire marcher son deal ou ses affaires.
posté le 28 janvier 2009
Le président a modifié la constitution dernièrement pour que le maire ne soit pas éligible (il a passé l’age min requis à 40ans) ; on ne peut donc pas vraiment parler de démocratie à Madagascar...
posté le 28 janvier 2009
Il vous manque plusieurs informations. C’est dommage. Tout d’abord, il y a eu 34 morts environ dans Tana sur 2 jours, dont 25 ayant péri dans un incendie et 6 autres piétinés. LA VIOLENCE EST CONDAMNEE d’ailleurs PAR TOUS les protagonistes - LE MAIRE DE TANA COMPRIS - et serait due à une bande de pilleurs, mais sûrement pas aux partisans du maire ou à d’autres opposants du Président qui en subiront les conséquences économiques comme tout le pays. Pour mémoire, Madagascar est un des rares pays où ses habitants sont capables de manifester pacifiquement pendant 6 mois avec un seul décès dans la capitale, rappelez-vous 2002.
Ensuite, si l’arrêt des émissions de la TV du Maire de Tana a effectivement déplu à la population (notons que cette TV n’a pas été la seule à diffuser l’interview de l’ex-Président D. Ratsiraka), c’est peu à coté du sentiment de révolte suite au pillage systématique du pays : la pire nouvelle ayant été, en novembre dernier, la LOCATION PRATIQUEMENT GRATUITE, POUR 99 ANS, DE LA MOITIE DES TERRES AGRICOLES DE L’ILE (la taille de la Belgique !) ... à UNE SOCIETE ETRANGERE Sud-Coréenne.
Enfin, vous pouvez trouver quelques infos sur le site ci-dessous. Si je ne peux les confirmer toutes, certaines sont de notoriété publique et prouvées. Elles vous donneront un aperçu de l’historique qui a amené à cette situation MAIS NE LEGITIMENT EN RIEN LA VIOLENCE. A Tana, beaucoup de monde a faim.
posté le 28 janvier 2009
Empire Tiko - A combien s’élève ce que Tiko doit à la Nation ? Mercredi, 28 Janvier 2009 00:00 Jean Luc Rahaga
Lu sur le site de « madagate », la société Tiko doit 150 milliards d’ariary (750 milliards fmg), soit le quart du coût de l’Air force 2, à l’Etat Malagasy de 1996 à 2001 sans l’exonération spéciale donnée par Norbert Lala Ratsirahonana, Chef de gouvernement et Chef d’Etat par intérim en 1996 lorsque Zafy Albert a été empêché.
Effectivement sans ce cadeau, Marc Ravalomanana n’aurait jamais pu se présenter ni à l’élection municipale de 1999, ni à l’élection présidentielle de 2002. En 2001du temps de la vice-Primature de Pierrot Rajaonarivelo, la société Tiko n’a jamais payé ses impôts d’un montant de 50 milliards d’ariary, réclamés alors par l’Etat. Fait étrange, l’agence de la société Tiko, sise à Tanjombato, est victime d’un incendie qui a ravagé tous les dossiers s’étant trouvé dans le bureau de sa comptabilité. Plus aucun moyen de vérifier quoi que ce soit alors… Ceci explique sans doute le fait d’empêcher ce Pierrot de revenir pays ? Une fois au pouvoir, c’était la porte ouverte à tous les abus financiers effectués sur le dos de la Nation même : création de la société Alma pour Asa Làlana Malagasy ou Travaux routiers malgaches et tous les marchés de bitumage de la ville d’Antananarivo, dont le maire Patrick Ramiaramanana était son chouchou, lui sont carrément donnés et le tout sans appels d’offres aucuns. Dans le courant de l’année 2002, la famille Ravalomanana s’associe au géant sud-africain Shoprite Holding Ltd qui est présent dans 17 pays d’Afrique pour racheter au Monégasque Cyrille Juge, le supermarché « Prisunic » (Grand Magasin de Madagascar ou GMM S.A.) qui se trouvait place de l’Indépendance à Antaninarenina Antananarivo. Depuis, aussi facilement qu’un 4’mis monte son taudis en carton, il existe des Shoprite un peu partout : Analakely, Ampefiloha, Tana Water Front Ambodivona, Andravoahangy, et Talatamaty. Le dernier en date étant celui situé sur la route de l’Université. L’hôtel Hilton, plus exactement ses murs, devenu Hôtel Carlton le 2 novembre 2007, a été vendu par la société Henri Fraise et Fils à la société Tiko. Les prestigieuses sociétés qui ont fait la fierté de la révolution socialiste sont passées entre les mains de la société Tiko. Il s’agit de : Somacodis, Sinpa, Sice et cela, sans transparence, la bonne gouvernance étant un des critères majeurs imposés par les bailleurs de fonds que le régime n’a jamais exécuté, et en totale violation de la loi et des conventions signées pourtant par l’Etat malgache. Pour bien ficeler les affaires, Marc Ravalomanana a fait appel à des cadres de la société Tiko pour les nommer directeurs financiers de ministères et l’achat de fournitures « tous azimuts » chez Magro pour Malagasy Grossiste (du groupe Tiko) sans la « contrainte » d’appels d’offres s’est réalisé sans problème. Selon toujours le site, des centaines de milliards de fmg en billets de banque usagés destinés à être brûlés, ont été « récupérés » pour étoffer les caisses de Tiko et du parti Tim au pouvoir. 7 ans de pouvoir Concernant la mesure de détaxation de 2003 à 2005, c’est la société Tiko Oil qui en a été une bénéficiaire exponentielle. L’huile raffinée importée par ses concurrents était taxée de 20%, tandis que l’huile brute importée par Tiko Oil pour traitement sur place était exempte de toute taxe. Il n’est pas exagéré alors d’affirmer que le chiffre d’affaires de Tiko Oil a triplé durant ce temps. Après que la mesure ait été abandonnée et habituée à se faire des c… en or, on a fait disparaître un moment l’huile Tiko des étals, juste pour faire augmenter son prix. On se souvient de cette pénurie subite et sans raison où le litre d’huile coûtait jusqu’à 6 à 7 000 ariary, soit 100% de hausse. Toutes ces actions vers le développement personnel rapide (et durable ?) sont discutées dans les couloirs du pouvoir. Mais personne n’ose en parler clairement. En 7 ans de pouvoir, Marc Ravalomanana a réussi à atteindre deux extrêmes : d’un côté, un peuple qui se paupérise d’année en année, gavé de promesses et d’espoir perdus, et de l’autre côté, une société agro-alimentaire dont le renom a dépassé les frontières de Madagascar et la seule à être prête à affronter le marché du Sadc et sa zone de libre échange, soit un marché de 250 millions de consommateurs. Au début, la société Tiko a été créée, mi-1980 grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, à travers la Société financière internationale ou Sfi et surtout la bienveillance du président Didier Ratsiraka (qui s’en mord encore les doigts actuellement). Comme partenaires prestigieux de départ, il y avait Unilever et Tetra Laval, le roi de l’emballage (pack) mondial. Marc Ravalomanana est un homme pressé. Tellement pressé qu’il commet une infraction qui va finir par être une habitude. Ainsi, le 1er septembre 1988, par ordre du Substitut du procureur de la République d’Antananarivo, Jacqueline Rakotomanga, le sieur Marc Ravalomanana a été placé sous mandat de dépôt à la maison central d’Antanimora sous le n°230-RP/88/TSE/130FAME/JR. Ce, pour corruption en tant que Directeur général de la société Tiko. Plus d’une vingtaine de sociétés Depuis 7 ans donc, la société Tiko est devenu un groupe et un empire économique très puissant : Tiko ou tous les produits à base de lait, les jus de fruits, et l’eau minérale, Tiko Oil products ou Top pour l’huile de tournesol, de soja…, Tiko Agri pour la collecte de tout ce qui se fait en matière de… matières premières avec un vaste champ, Toamasina Oil Plants ou Top II ou tout le système de production d’huile alimentaire dont Tiko a l’entière monopole à Madagascar, Iko et tout ce qui glace, Tia pour les produits à base de lait plus raffinée comme la mousse au chocolat, Tiko Farm et tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées et collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural, Feed Mill pour l’alimentation des animaux de ferme dont les provendes à base de maïs et manioc, les magasins Magro implantées en majorité sur des terrains étatiques. Et média aussi avec le groupe Mbs, radio et télévision qui émettent partout dans la Grande île, « à titre d’essai » depuis 6 ans, Radio Mada, Radio Fahazavana, le Quoitidien et Ny vaovaontsika pour la presse écrite. Dans le domaine de l’impression, il y a Mbs imprimerie et Blue Print qui ont assuré les fournitures de bureau des toutes les institutions, Tiko Group Btp qui s’est spécialisé dans la fabrication de produits pour Btp comme les agglomérés, les buses, la vitrerie, la peinture, Alma qui rafle tous les marchés juteux sans appel d’offres comme la réfection du terminal de taxi-brousse sur la route-digue, le Ccm pour Compagnie de construction malgasy comme bureau d’études de génie civil, construction de routes, de barrages… Après avoir évincé sans état d’âme le Kobama d’Edgard Razafindravahy, l’empire Tiko a créé Mana Madagascar, une minoterie qui se trouve dans… l’enceinte même du port de Toamasina. Dans les airs, il y a Tiko Air avec un Atr 42 pour le moment et un second est dans les airs (façon de parler) avec une commande chez Reidsteel aero UK (vérifier sur http://www.reidsteel.aero/francais/recent/tiko_hangar.htm) et les hangars Tiko à l’aéroport d’Ivato. En octobre 2008, l’empire a fait l’acquisition de l’abattoir d’Antananarivo mais les derniers fait d’armes de Marc Ravalomanana sont le remblayage impitoyable des environs jusqu’à Andohatapenaka et surtout l’achat par son ministre des Finances d’un des Boeing des studios Walt Disney pour la « modique » somme de 60 millions de dollars. Et toujours selon Madagate, le Madagascar Action Plan (Map) n’est qu’un… attrape-bailleurs de fonds ! Bref, voilà comment s’est réellement déroulé le développement rapide et durable du pays.
Recueilli par Jean Luc Rahaga
posté le 28 janvier 2009
Je trouve que l’analyse de l’auteur de l’article ne va pas en profondeur. La situation que vit aujourd’hui la capitale malgache ainsi que le reste du pays est-elle imputable seulement au jeune maire ? Pourquoi son appel à manifester a-t-il eu un tel écho à travers le pays ? L’actuel président malgache n’a-t-il pas aussi sa part de responsabilté ? Lorque l’homme le plus riche du pays en devient son dirigeant, n’y a-t-il de risque que celui-ci gouverne en fonction de ses intérêts économiques particulier ? J’ai écouté sur RFI le commentaire d’un observateur malgache avisé et désabusé de la scène politique malgache. En substance il disait que lorsque les hommes d’affaires se mêlent de politique (ce qui est le cas du maire de la capitale et du président malgaches) et deviennent les dirigeants principaux, le pays va à vau-l’eau.
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Madagascar Tribune - 29-01-09
Couvre-feu dans tout Madagascar
jeudi 29 janvier 2009, par Rakotoarilala Ninaivo
Le couvre feu instauré à Antananarivo par le maire de la capitale depuis la nuit du mardi dernier commence à s’élargir dans tout Madagascar.
Les Chefs de certaines Régions commencent à prendre la même mesure, en constatant la propagation du trouble dans tout Madagascar.
C’est le cas par exemple dans la région de Vakinankaratra avec la ville d’Antsirabe et dans la région d’Atsinana, avec la ville de Toamasina.
Ainsi, la capitale donne toujours l’exemple aux autres localités de l’Île. Les actes de vandalismes sur les propriétés du président de la République ont commencé à Antananarivo lundi dernier. Puis tous les points Malagasy Grossiste (MAGRO) dans tout Madagascar ont fait petit à petit l’objet des mêmes actes de pillages et de destructions.
Mardi soir, le maire Andry Rajoelina a instauré le couvre feu dans la capitale, et le calme a commencé à revenir petit à petit dans sa juridiction. En voyant ce résultat, les responsables des autres villes de Madagascar commencent à appliquer la même mesure.
Les heures du couvre feu varient en fonction des villes. A Antananarivo, il commence à 21 heures et prend fin vers 4 heures 30 du matin. Pour Antsirabe, cela commence vers 21 heures et se termine vers 4 heures du matin.
Cependant le problème tend à s’aggraver dans certains points de provinces. Dans la ville d’Antsohihy par exemple, la population d’ethnie étrangère à la ville commence à prendre la fuite.
> Politique
Médiation
La communauté internationale a prêché dans le désert
jeudi 29 janvier 2009
Un appel a été lancé hier par les représentants de la communauté internationale à Madagascar. Cet appel insiste sur l’importance du dialogue et sur la nécessité d’éviter la violence. Il est plus que jamais temps de trouver une solution à la crise actuelle indique Monseigneur Augusto Kasuja, Doyen du corps diplomatique.
Après avoir tiré le 25 janvier dernier la première sonnette d’alarme, la communauté internationale estime aujourd’hui qu’elle a prêché dans le désert. Elle regrette que malgré elle, la crise se poursuit et qu’apparemment il n’y eut aucun dialogue.
Les violences ont été meurtrières et ont causé des pertes énormes tant sur le plan matériel que financier. Pire, elles menacent sérieusement les investissements en cours et à venir, compromettant ainsi le développement du pays, indique encore le communiqué lu par le Nonce apostolique Augusto Kasuja.
Autrement dit, la communauté internationale constate que les protagonistes de la crise actuelle n’ont accordé aucune considération à ses recommandations : aucun dialogue n’a été effectif.
Elle déplore aussi les actes de violences qui ont fait de nombreuses victimes parmi la population malgache.
Elle regrette enfin que malgré tout, le risque est grand pour que cette crise se poursuive car la violence a gagné les autres localités de l’île faisant également des victimes et des pertes énormes.
> Politique
Calme à Tana
Le Président de la République s’accapare les mérites
jeudi 29 janvier 2009, par Rakotoarilala Ninaivo
« Le calme est revenu à Antananarivo grâce aux organisations imposées dans la collaboration entre les fokonolona et les forces de l’ordre ». Telle a été l’affirmation du président de la République Marc Ravalomanana hier après-midi, avant le tenue d’un conseil des ministres à Iavoloha. Il se dit être à l’origine de cette organisation devant la presse convoquée à ce conseil.
Il n’a pas tenu compte des négociations qui ont eu lieu entre l’EMOREG et le maire de la capitale Andry Rajoelina.
En effet, dans la soirée du mardi dernier, l’un des généraux de la gendarmerie est venu à la résidence de Andry Rajoelina à Ambatobe, pour parler avec le maire de l’organisation à imposer pour rétablir l’ordre à Antananarivo. Après ses entrevues, le maire et les éléments de l’EMOREG ont tenu ensemble, une conférence de presse à Ankadilala, dans la même soirée.
C’est à cette occasion que le Colonel Rabetrano Faly Herisoa a énoncé, au nom de l’EMOREG, la nécessité d’une collaboration entre le mouvement dirigé par Andry Rajoelina et les forces de l’ordre. « Nous voulons rétablir l’autorité étatique des forces de l’ordre. Mais nous ne pouvons pas la rétablir si les citoyens nous haïssent. D’où notre recherche de soutien auprès des partisans du maire ».Telle a été l’affirmation du Colonel Rabhetrano Faly Herisoa face à la presse mardi dernier à Ankadilalana.
Ainsi, l’EMOREG a voulu s’associer aux « andrimasom-pokonolona » pour éviter d’affronter la population, et pouvoir se consacrer entièrement à la maîtriser des casseurs. Pour cela, les éléments de l’EMOREG ont jugé opportun de s’adresser au maire de la capitale Andry Rajoelina.
> Culturel
Crise
Plusieurs rendez-vous culturels annulés !
jeudi 29 janvier 2009, par Arena R
La tournée d’Erick Manana dans le pays est annulée, voire reportée. Le grand concert inédit de Rija Ramanantoanina, de Solo Andrianasolo et de Fanja Andriamanantena sera remis à une date ultérieure. « RDJ Mozika 2008 », l’awards des artistes, reste en suspens tout comme la préparation du spectacle de Johnny Hallyday qui a déjà promis un grand live dans le pays en septembre. Les événements culturels de St Valentin sont également incertains…
En somme, toute la chaîne industrielle culturelle nationale est touchée par la crise « sociopolitique » qui plane dans le pays actuellement. Toutes les manifestations et communications culturelles prévues depuis lundi ont été ajournées ou décommandées.
Erick Manana
« La crise perturbe toutes les programmations culturelles », constate Rija Ramanantoanina. Initiateur de la tournée d’Erick Manana qui a débuté le week-end dernier à Toamasina, il a décidé d’annuler les autres concerts de ce chanteur du folksong, dont l’inédit grand cabaret à Mandriambero, Ambohidratrimo, ce vendredi. « Il faut qu’on les décale », ajoute l’organisateur. Pourtant, Erick Manana doit rentrer en France ce dimanche 1er février.
Le concert du « trio d’enfer », avec Solo, Rija et Fanja, prévu à l’Hôtel Carlton le 4 février sera aussi remis à une date ultérieure. Mais quand ? « Donner un concert avec cette situation est comme jubiler aux malheurs qui planent dans le pays », regrette encore Rija Ramananantoanina. Les deux autres artistes tout comme le studio Ritsoka, créateur de cet événement, sont tout à fait d’accord pour le report de l’événement.
Les choses ne se sont également pas déroulées comme prévues pour la Radio des Jeunes (RDJ), qui a programmé la cérémonie de remise de trophée des artistes ce 20 février. La campagne de communication a été retardée. Un des sponsors n’a pas encore donné ses réponses. Pourtant les artistes concernés sont déjà contactés. Et si la crise perdure l’annulation de l’événement n’est pas à écarter.
Johnny Hallyday
Bien que le concert live de Johnny Hallyday n’est prévu qu’en septembre, son maintien reste également un suspense. Le lieu n’est pas encore déterminé. Jusqu’ici, il est prévu au stade de Mahamasina selon un responsable du ministère de la Culture, un des principaux organisateurs de cette tournée. Pourtant, l’autorisation d’exploitation de ce stade doit émaner de la commune urbaine d’Antananarivo qui, sur le plan politique, s’oppose au pouvoir central.
Le sort de nombreux cabarets et soirées, programmés dans la première quinzaine du mois de février, notamment ceux de la fête des amoureux, est également incertain. « Si cette crise persiste, son impact sur l’industrie culturelle sera certainement néfaste », constate un artiste.
> Editorial
Situation dans la capitale
Un calme précaire
jeudi 29 janvier 2009
Le rendez-vous de la Place 13 Mai a certes eu lieu. Le mouvement populaire conduit par le Maire Andry Rajoelina se poursuit.
Toutefois l’affluence a beaucoup diminué. Les actes de vandalisme de lundi soir et mardi derniers ont fait mal au moral des partisans du mouvement de revendication. A cela s’ajoutent l’attentisme manifeste des responsables de l’ordre public et le désarroi des organisateurs du mouvement populaire qui ont été dépassé par des groupes de brigands. Il faut reconnaître que c’est à la suite des appels des habitants de la capitale pour un couvre-feu que le Maire et l’Etat major mixte opérationnel national (EMMONat) ont mis en œuvre les opérations de chasse des brigands et la veille active nocturne.
Après une nuit à moitié blanche, les habitants d’Antananarivo ne sentent pas encore sereins. Ils sont de plus en plus préoccupés par les menus fretins quotidiens, les factures à régler, le boulot, les écolages et la scolarité des enfants. Surtout que les fonctionnaires n’ont pas encore été payés pour le mois de janvier alors que la durée de cette crise est incertaine.
Quoi qu’il en soit, les rues ne sont pas animées comme d’habitude, les magasins ont fermé et les bureaux administratifs ont fermé très tôt, déjà avec le peu de fonctionnaires qui ont rejoint le lieu de travail. Bref, c’est un flottement qui ne rassure pas.
Un retour en force apparent
D’autant plus que, en visitant les ruines de la TVM et de la RNM, le chef de l’Etat a exprimé sa détermination, à tenir encore la barre du navire Madagascar car le Maire Andry Rajoelina lui a posé un lapin alors qu’il était prêt au dialogue : le représentant des Nations unies et lui, ont vainement attendu le Maire, a-t-il déclaré ;« dès lors, l’heure est maintenant à la reconstruction » a-t-il réitéré.
Or, sur la Place 13 Mai, le Maire a maintes fois déclaré qu’il ne reculera plus et que l’objectif est de prendre le pouvoir pour rétablir la démocratie. La suspension du meeting de mardi a certainement été pour quelque chose dans la tiédeur du rassemblement d’hier. Mais la ville morte de ce jour présage d’un recul stratégique pour mieux sauter demain.
Car il faut avouer que petit à petit le camp Andry Rajoelina marque des points. La radio VIVA émet de nouveau même si le ton et la vigueur n’y sont pas encore. Les trois étudiants appréhendés et écroués ont été libérés. Et puis l’accès à la Place 13 Mai n’est pratiquement plus interdit ; des forces de l’ordre ont veillé pour le bon déroulement du meeting. Le mouvement de revendication ne peut toutefois pas s’arrêter en si bon chemin : il a gagné et logiquement il ne peut que demander et réclamer davantage jusqu’à ce qu’il emporte tout. Ce scénario inquiète plus d’un.
La France est toujours là
Mais plus inquiétant encore est ce lien qui attache les deux protagonistes à la France. Aussi bien le Maire que le chef de l’Etat se réfèrent au Quai d’Orsay. La nation malgache est-elle souveraine ? Ces deux élus ont-ils confiance en leurs électeurs et en leur peuple ? Quand le chef de l’Etat accuse publiquement un chef de parti tout en faisant comprendre qu’il a appris des informations auprès du ministre français des Affaires étrangères, on reste pantois.
Demain sera-t-il mondialisé avec la France ? En fait la boucle est bouclée car cette affaire a commencé avec la diffusion intégrale des déclarations faites à Paris par l’ancien président Didier Ratsiraka sur la chaîne VIVA TV. Et aujourd’hui, le ministère français des Affaires étrangères parle par la bouche des deux protagonistes.
Comme les interprétations sont contradictoires, un communiqué officiel du Quai d’Orsay est rendu public pour dire que la France tient à la paix, à la légalité et à ses liens d’amitié avec Madagascar. Le communiqué souligne que le ministre Kouchner s’est entretenu hier matin avec Roland Ratsiraka, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana.
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jeudi 29 janvier 2009, par Rakotoarilala Ninaivo
Le couvre feu instauré à Antananarivo par le maire de la capitale depuis la nuit du mardi dernier commence à s’élargir dans tout Madagascar.
Les Chefs de certaines Régions commencent à prendre la même mesure, en constatant la propagation du trouble dans tout Madagascar.
C’est le cas par exemple dans la région de Vakinankaratra avec la ville d’Antsirabe et dans la région d’Atsinana, avec la ville de Toamasina.
Ainsi, la capitale donne toujours l’exemple aux autres localités de l’Île. Les actes de vandalismes sur les propriétés du président de la République ont commencé à Antananarivo lundi dernier. Puis tous les points Malagasy Grossiste (MAGRO) dans tout Madagascar ont fait petit à petit l’objet des mêmes actes de pillages et de destructions.
Mardi soir, le maire Andry Rajoelina a instauré le couvre feu dans la capitale, et le calme a commencé à revenir petit à petit dans sa juridiction. En voyant ce résultat, les responsables des autres villes de Madagascar commencent à appliquer la même mesure.
Les heures du couvre feu varient en fonction des villes. A Antananarivo, il commence à 21 heures et prend fin vers 4 heures 30 du matin. Pour Antsirabe, cela commence vers 21 heures et se termine vers 4 heures du matin.
Cependant le problème tend à s’aggraver dans certains points de provinces. Dans la ville d’Antsohihy par exemple, la population d’ethnie étrangère à la ville commence à prendre la fuite.
> Politique
Médiation
La communauté internationale a prêché dans le désert
jeudi 29 janvier 2009
Un appel a été lancé hier par les représentants de la communauté internationale à Madagascar. Cet appel insiste sur l’importance du dialogue et sur la nécessité d’éviter la violence. Il est plus que jamais temps de trouver une solution à la crise actuelle indique Monseigneur Augusto Kasuja, Doyen du corps diplomatique.
Après avoir tiré le 25 janvier dernier la première sonnette d’alarme, la communauté internationale estime aujourd’hui qu’elle a prêché dans le désert. Elle regrette que malgré elle, la crise se poursuit et qu’apparemment il n’y eut aucun dialogue.
Les violences ont été meurtrières et ont causé des pertes énormes tant sur le plan matériel que financier. Pire, elles menacent sérieusement les investissements en cours et à venir, compromettant ainsi le développement du pays, indique encore le communiqué lu par le Nonce apostolique Augusto Kasuja.
Autrement dit, la communauté internationale constate que les protagonistes de la crise actuelle n’ont accordé aucune considération à ses recommandations : aucun dialogue n’a été effectif.
Elle déplore aussi les actes de violences qui ont fait de nombreuses victimes parmi la population malgache.
Elle regrette enfin que malgré tout, le risque est grand pour que cette crise se poursuive car la violence a gagné les autres localités de l’île faisant également des victimes et des pertes énormes.
> Politique
Calme à Tana
Le Président de la République s’accapare les mérites
jeudi 29 janvier 2009, par Rakotoarilala Ninaivo
« Le calme est revenu à Antananarivo grâce aux organisations imposées dans la collaboration entre les fokonolona et les forces de l’ordre ». Telle a été l’affirmation du président de la République Marc Ravalomanana hier après-midi, avant le tenue d’un conseil des ministres à Iavoloha. Il se dit être à l’origine de cette organisation devant la presse convoquée à ce conseil.
Il n’a pas tenu compte des négociations qui ont eu lieu entre l’EMOREG et le maire de la capitale Andry Rajoelina.
En effet, dans la soirée du mardi dernier, l’un des généraux de la gendarmerie est venu à la résidence de Andry Rajoelina à Ambatobe, pour parler avec le maire de l’organisation à imposer pour rétablir l’ordre à Antananarivo. Après ses entrevues, le maire et les éléments de l’EMOREG ont tenu ensemble, une conférence de presse à Ankadilala, dans la même soirée.
C’est à cette occasion que le Colonel Rabetrano Faly Herisoa a énoncé, au nom de l’EMOREG, la nécessité d’une collaboration entre le mouvement dirigé par Andry Rajoelina et les forces de l’ordre. « Nous voulons rétablir l’autorité étatique des forces de l’ordre. Mais nous ne pouvons pas la rétablir si les citoyens nous haïssent. D’où notre recherche de soutien auprès des partisans du maire ».Telle a été l’affirmation du Colonel Rabhetrano Faly Herisoa face à la presse mardi dernier à Ankadilalana.
Ainsi, l’EMOREG a voulu s’associer aux « andrimasom-pokonolona » pour éviter d’affronter la population, et pouvoir se consacrer entièrement à la maîtriser des casseurs. Pour cela, les éléments de l’EMOREG ont jugé opportun de s’adresser au maire de la capitale Andry Rajoelina.
> Culturel
Crise
Plusieurs rendez-vous culturels annulés !
jeudi 29 janvier 2009, par Arena R
La tournée d’Erick Manana dans le pays est annulée, voire reportée. Le grand concert inédit de Rija Ramanantoanina, de Solo Andrianasolo et de Fanja Andriamanantena sera remis à une date ultérieure. « RDJ Mozika 2008 », l’awards des artistes, reste en suspens tout comme la préparation du spectacle de Johnny Hallyday qui a déjà promis un grand live dans le pays en septembre. Les événements culturels de St Valentin sont également incertains…
En somme, toute la chaîne industrielle culturelle nationale est touchée par la crise « sociopolitique » qui plane dans le pays actuellement. Toutes les manifestations et communications culturelles prévues depuis lundi ont été ajournées ou décommandées.
Erick Manana
« La crise perturbe toutes les programmations culturelles », constate Rija Ramanantoanina. Initiateur de la tournée d’Erick Manana qui a débuté le week-end dernier à Toamasina, il a décidé d’annuler les autres concerts de ce chanteur du folksong, dont l’inédit grand cabaret à Mandriambero, Ambohidratrimo, ce vendredi. « Il faut qu’on les décale », ajoute l’organisateur. Pourtant, Erick Manana doit rentrer en France ce dimanche 1er février.
Le concert du « trio d’enfer », avec Solo, Rija et Fanja, prévu à l’Hôtel Carlton le 4 février sera aussi remis à une date ultérieure. Mais quand ? « Donner un concert avec cette situation est comme jubiler aux malheurs qui planent dans le pays », regrette encore Rija Ramananantoanina. Les deux autres artistes tout comme le studio Ritsoka, créateur de cet événement, sont tout à fait d’accord pour le report de l’événement.
Les choses ne se sont également pas déroulées comme prévues pour la Radio des Jeunes (RDJ), qui a programmé la cérémonie de remise de trophée des artistes ce 20 février. La campagne de communication a été retardée. Un des sponsors n’a pas encore donné ses réponses. Pourtant les artistes concernés sont déjà contactés. Et si la crise perdure l’annulation de l’événement n’est pas à écarter.
Johnny Hallyday
Bien que le concert live de Johnny Hallyday n’est prévu qu’en septembre, son maintien reste également un suspense. Le lieu n’est pas encore déterminé. Jusqu’ici, il est prévu au stade de Mahamasina selon un responsable du ministère de la Culture, un des principaux organisateurs de cette tournée. Pourtant, l’autorisation d’exploitation de ce stade doit émaner de la commune urbaine d’Antananarivo qui, sur le plan politique, s’oppose au pouvoir central.
Le sort de nombreux cabarets et soirées, programmés dans la première quinzaine du mois de février, notamment ceux de la fête des amoureux, est également incertain. « Si cette crise persiste, son impact sur l’industrie culturelle sera certainement néfaste », constate un artiste.
> Editorial
Situation dans la capitale
Un calme précaire
jeudi 29 janvier 2009
Le rendez-vous de la Place 13 Mai a certes eu lieu. Le mouvement populaire conduit par le Maire Andry Rajoelina se poursuit.
Toutefois l’affluence a beaucoup diminué. Les actes de vandalisme de lundi soir et mardi derniers ont fait mal au moral des partisans du mouvement de revendication. A cela s’ajoutent l’attentisme manifeste des responsables de l’ordre public et le désarroi des organisateurs du mouvement populaire qui ont été dépassé par des groupes de brigands. Il faut reconnaître que c’est à la suite des appels des habitants de la capitale pour un couvre-feu que le Maire et l’Etat major mixte opérationnel national (EMMONat) ont mis en œuvre les opérations de chasse des brigands et la veille active nocturne.
Après une nuit à moitié blanche, les habitants d’Antananarivo ne sentent pas encore sereins. Ils sont de plus en plus préoccupés par les menus fretins quotidiens, les factures à régler, le boulot, les écolages et la scolarité des enfants. Surtout que les fonctionnaires n’ont pas encore été payés pour le mois de janvier alors que la durée de cette crise est incertaine.
Quoi qu’il en soit, les rues ne sont pas animées comme d’habitude, les magasins ont fermé et les bureaux administratifs ont fermé très tôt, déjà avec le peu de fonctionnaires qui ont rejoint le lieu de travail. Bref, c’est un flottement qui ne rassure pas.
Un retour en force apparent
D’autant plus que, en visitant les ruines de la TVM et de la RNM, le chef de l’Etat a exprimé sa détermination, à tenir encore la barre du navire Madagascar car le Maire Andry Rajoelina lui a posé un lapin alors qu’il était prêt au dialogue : le représentant des Nations unies et lui, ont vainement attendu le Maire, a-t-il déclaré ;« dès lors, l’heure est maintenant à la reconstruction » a-t-il réitéré.
Or, sur la Place 13 Mai, le Maire a maintes fois déclaré qu’il ne reculera plus et que l’objectif est de prendre le pouvoir pour rétablir la démocratie. La suspension du meeting de mardi a certainement été pour quelque chose dans la tiédeur du rassemblement d’hier. Mais la ville morte de ce jour présage d’un recul stratégique pour mieux sauter demain.
Car il faut avouer que petit à petit le camp Andry Rajoelina marque des points. La radio VIVA émet de nouveau même si le ton et la vigueur n’y sont pas encore. Les trois étudiants appréhendés et écroués ont été libérés. Et puis l’accès à la Place 13 Mai n’est pratiquement plus interdit ; des forces de l’ordre ont veillé pour le bon déroulement du meeting. Le mouvement de revendication ne peut toutefois pas s’arrêter en si bon chemin : il a gagné et logiquement il ne peut que demander et réclamer davantage jusqu’à ce qu’il emporte tout. Ce scénario inquiète plus d’un.
La France est toujours là
Mais plus inquiétant encore est ce lien qui attache les deux protagonistes à la France. Aussi bien le Maire que le chef de l’Etat se réfèrent au Quai d’Orsay. La nation malgache est-elle souveraine ? Ces deux élus ont-ils confiance en leurs électeurs et en leur peuple ? Quand le chef de l’Etat accuse publiquement un chef de parti tout en faisant comprendre qu’il a appris des informations auprès du ministre français des Affaires étrangères, on reste pantois.
Demain sera-t-il mondialisé avec la France ? En fait la boucle est bouclée car cette affaire a commencé avec la diffusion intégrale des déclarations faites à Paris par l’ancien président Didier Ratsiraka sur la chaîne VIVA TV. Et aujourd’hui, le ministère français des Affaires étrangères parle par la bouche des deux protagonistes.
Comme les interprétations sont contradictoires, un communiqué officiel du Quai d’Orsay est rendu public pour dire que la France tient à la paix, à la légalité et à ses liens d’amitié avec Madagascar. Le communiqué souligne que le ministre Kouchner s’est entretenu hier matin avec Roland Ratsiraka, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana.
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Midi Madagascar 29/01/09
A LA UNE (29/01/09)
Marc Ravalomanana. Visite inopinée du chef de l'Etat hier dans les locaux – ou ce qu'il en reste – des locaux de la RNM et de la TVM.
Mandat d’arrêt contre Roland Ratsiraka et Dolin Rasolosoa
Commanditaires. « On doit immédiatement arrêter Roland Ratsiraka et Dolin Rasolosoa, afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos ». Le Président de la République, Marc Ravalomanana, l’a déclaré hier lors de la visite des locaux ravagés par le feu de la RNM et de la TVM, à Anosy. « Ces deux personnalités sont les principaux commanditaires des actes de vandalisme et de pillage, a-t-il fait savoir. D’après le Président de la République, c’est le ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, qui le lui a fait savoir lors d'un entretien au téléphone. Et d’ajouter même que « la France est prête à nous prêter main forte dans l'arrestation de ces deux hommes». La ministre de la Justice, Bakolalao Ramanandraibe, a immédiatement reçu l’ordre de décerner un mandat d’arrêt à leur encontre. . Réhabilitation. Lors de cette visite, le couple présidentiel a pu constater l'ampleur des dégâts tout en encourageant le personnel de la RNM et de la TVM. A l’occasion, ordre a été donné aux membres du gouvernement de réhabiliter les bâtiments de la chaîne nationale dans les plus brefs délais. L’Emmo Reg a également reçu l’ordre de travailler avec tout le monde, y compris avec le maire de la capitale. En ce qui concerne l’absence des forces de l’ordre lors de émeutes de lundi dernier, le Président Ravalomanana a expliqué qu’il leur a ordonné de ne pas intervenir « par stratégie » et afin d’éviter les affrontements. « Mieux vaut des dégâts matériels que des pertes en vies humaines », a-t-il déclaré. Dialogue. Lors de cette visite, le couple présidentiel était accompagné des membres du gouvernement conduits par le Premier ministre Charles Rabemananjara. Et composés entre autres de Marcel Ranjeva, Haja Nirina Razafinjatovo, Bruno Andriatavison, Roland Randriamampionona, Cécile Manorohanta, Bakolalao Ramanandraibe, Stangeline Ralambomanana. Etaient aussi présents, le président du Sénat Yvan Randriasandratriniony et son homologue de l'Assemblée nationale, Jacques Sylla, le chef de l’EMMO REG, le général Faly Rabetrano. En ce qui concerne sa rencontre ratée avec le maire de la capitale, le locataire d'Iavoloha a fait savoir qu’il n’est plus prêt à dialoguer. « Quand c'est manqué, c’est manqué », a-t-il laissé entendre. Avant d’ajouter que « désormais, la priorité du gouvernement sera de rétablir l’ordre et d’arrêter les fauteurs des troubles ». Après Anosy, le Président de la République s’est rendu sur le site de MAGRO à Tanjombato.
Davis R
Cahier Politique
« Didier Ratsiraka n'est pas mort »
Les rumeurs ont circulé avec insistance hier que Didier Ratsiraka était mort et que Pierrot Rajaonarivelo avait débarqué à Toamasina. Ce qui a été démenti aussi bien par les proches du locataire de la Villa Madrid à Neuilly que par l'épouse de l'ancien vice-Premier ministre. « L'Amiral se porte bien », atteste un exilé qu'on a pu contacter au téléphone à Paris. Tout en s'interrogeant sur le pourquoi de cette rumeur. Renée Rajaonarivelo qui se trouve, elle, au pays, se pose également des questions sur les objectifs de ceux qui véhiculent les rumeurs de l'arrivée de son époux à Toamasina.
Situation confuse
« S'il compte effectivement rentrer au pays, il l'aurait annoncé comme en 2001 où il voulait être candidat à l'élection présidentielle », fait-elle remarquer. En tout cas, ajoute-t-elle, « son retour est inimaginable dans la situation actuelle qui est par trop confuse. Et qui change au fil des heures. On ne sait plus qui fait quoi et qui est avec ou contre qui ». Elle, c'est évidemment Renée Rajaonarivelo qui a reçu confirmation auprès de son mari en exil, que « Deba n'est pas mort ».
Propos recueillis par R. O
Cahier Politique
Résolution de la crise. Le corps diplomatique ne perd pas espoir malgré l'échec de la première tentative de rapprochement boudée par Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.
Le corps diplomatique réaffirme son appel
« Miala nenina ». 8 ambassadeurs en fonction à Madagascar dont celui du Vatican, des Etats-Unis, d'Allemagne, du Japon, de l'Inde, de l'Afrique du Sud, de l'Union Européenne et des Nations Unies ainsi que la Chargée d'Affaires de l'ambassade de France Mme Marie-Claire Gérardin, se sont retrouvés pour la énième fois hier, à la résidence du Nonce apostolique à Ivandry. Ils ont réitéré leur engagement dans la recherche de la « solution à la crise actuelle ». « Nous ne perdons pas espoir . Nous faisons le « miala nenina »», a souligné SEM. Niel Marquardt, l'ambassadeur des Etats-Unis, après l'échec de la première tentative de rapprochement boudée par le président Marc Ravalomanana et le maire Andry Rajoelina. Dans un communiqué lu à la presse hier par le Nonce apostolique Augustine Kassuja, ces diplomates regrettent la poursuite de la crise, l'absence de dialogue apparent, les lourdes pertes en vies humaines et les destructions de biens et d'infrastructures « qui font progresser le développement. »No comment. Interrogée sur la déclaration faite hier à Anosy par le président Marc Ravalomanana selon laquelle la France contribuera à l'arrestation de Roland Ratsiraka, accusé publiquement d'être l'instigateur des pillages dans toute l'île, la chargée d'Affaires de l'ambassade de France à Madagascar Marie-Claire Gérardin de répondre: « Je n'ai aucune information et commentaire à faire là-dessus. » Elle a cependant affirmé que le ministre des Affaires Etrangères français Bernard Kouchner s'est entretenu plusieurs fois avec le président Marc Ravalomanana. « Il a exprimé au président malgache la disponibilité de la France à apporter son aide pour la reconstruction de Madagascar. », a confirmé Mme Marie-Claire Gérardin avant de mettre les points sur les « i »: « La France n'est ni pour l'un ni pour l'autre camp. » Revenant au SEM Niel. Marquardt, il a tenu à préciser hier que la solution à la situation actuelle se trouve dans le camp malgache. Après l'échec de la première tentative de rapprochement menée par ces diplomates qui se déclarent très préoccupés par la crise politique qui menace le pays, c'est le « samy maka ho azy » entre Marc Ravalomanana et son rival Andry Rajoelina.
RAJAOFERA Eugène
Economie
Crise politique
Les opérateurs demandent le soutien de l'Etat
Lâchés par les assureurs, les opérateurs économiques victimes d'un acte de vandalisme et de pillage dans la Capitale demandent à ce que l'Etat leur vienne en aide. En effet, les dégâts causés par les émeutes ou le mouvement populaires ne sont jamais garantis par les compagnies d'assurances. Pourtant, ces actes de barbarisme ont entraîné une grosse perte estimée à plusieurs milliards d'Ariary, selon les explications des opérateurs détenant des boutiques chez CITIC et Suprême Center. Ce sont des grands centres commerciaux spécialisés en matériels informatiques et électroniques dans la Capitale, servant même de vitrine en matière d'évolution technologique dans le pays mais tout cela est en ruine, raconte une commerçante écœurée, venant visiter ce qui reste de sa boutique.
Vendus à prix bradés
Selon un opérateur en informatique au CITIC à Behoririka, ses pertes sont évaluées à plus de 140 millions d'Ariary, y compris ses stocks dévalisés chez Suprême Center à Ambatomitsangana. Un autre opérateur souligne que ses biens sont difficiles à identifier même si l'on procède à une poursuite judiciaire. En fait, ces victimes ont constaté de visu que les matériels informatiques et électroniques sont mis en vente à prix bradés dans les rues mais tout est rassemblé au moment des vols. Notons que le Président de la République, Marc Ravalomanana, a annoncé hier lors de la visite des locaux de la RNM et de la TVM qu'il n'a pas fait intervenir les forces de l'ordre durant tous ces actes de pillage des grands magasins pour éviter un bain de sang. Les opérateurs économiques victimes dont presque la majorité sont des Nationaux, réclament ainsi une sorte d'indemnisation ou une exonération de taxe face à cette situation pour pouvoir redémarrer leurs activités. Certains d'entre eux demandent également à ce qu'on leur donne une attention particulière étant donné qu'ils ont dû contracter des emprunts auprès des banques. En effet, ils auront des difficultés à rembourser leurs dettes, vu l'état des choses. Le groupement des opérateurs en informatiques victimes dans ces deux centres commerciaux organise ainsi une réunion demain pour discuter du recours auprès de l'Etat.
Navalona R.
Economie
Crise. Les impacts, les destructions massives des biens seront difficiles à gérer.
Risque de récession rapide de l’économie
« L'économie malgache va mieux ». C'est l'un des premiers constats de la Banque Mondiale dans le Country Economic Memorandum. Etabli avant la crise actuelle, ce constat a ravivé l'espoir des observateurs économiques, quant à la possibilité d'un développement rapide pour les prochaines années. Mais les futurs impacts de la destruction massive des biens publics et privés qui a eu lieu ces derniers jours, risquent d'entraîner une récession rapide de l'économie.
Chute de croissance
L'histoire enseigne en effet qu'après une crise, le taux de croissance du pays a toujours dégringolé. En 1992, le pays a connu un taux de croissance négative de -7%. Avant de remonter d'une manière relativement constante pour atteindre les 5% en 2001. Et puis, c'était la crise de 2002 qui a entraîné une nouvelle chute de croissance car en 2003, les blocages et autres méfaits de la crise ont fait retomber la croissance à -12%. Là encore, la réaction des gouvernants était bonne et rapide. Appuyé par la communauté des bailleurs de fonds, le régime Ravalomanana a pu renverser la tendance car la croissance était de nouveau au rendez-vous et avoisinait même les 10% en 2004. « Depuis la résolution de la crise politique survenue en 2002, le taux de croissance économique s'était établi autour de 5% par an, avec le maintien des équilibres budgétaires et extérieurs », confirme d'ailleurs la Banque Mondiale dans son rapport.
Croissance soutenue
En tout cas, cette performance s’était renforcée en 2008 où, malgré la conjoncture économique mondiale assez défavorable et les impacts négatifs des deux cyclones, le taux de croissance était estimé à 7,1%. Et le résultat économique et financier de 2008 fait état d’une croissance soutenue par l’accroissement des investissements, notamment des investissements directs étrangers (IDE) dont le taux était de 36% du PIB. Et cette année 2009, la loi de Finances fait état d’une prévision de taux de croissance de 7,5%, s’expliquant surtout par l’essor du secteur agricole et les activités liées à la construction dans le cadre de la préparation du sommet de l’Union Africaine. Les investissements devaient encore rester le moteur de cette croissance, avec un taux estimé à 33,4% dont 23,2% émanant du secteur privé.
Mauvaise publicité
Justement, cette croissance des investissements risque de ne pas être au rendez-vous, à cause des effets néfastes de la crise politique actuelle. En effet, avec les pillages en série de centaines d’entreprises, partout dans l’île, Madagascar, déjà mal positionné, s’engouffre encore dans la classe des pays à risque pour les investissements. Les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers ne s’aventureront pas à mettre leurs fonds en jeu dans un pays où la conjoncture politique n’est pas rassurante. Ce, sans compter le fait que les investisseurs victimes des pillages feront aussi une mauvaise publicité de la Grande Ile. Les bailleurs de fonds sont peu enclins à financer un pays en crise. La communauté des bailleurs de fonds qui appelle au respect de la constitution confirme d’ailleurs cette réticence à financer les pays en crise politique. Une situation peu reluisante, en somme, quand on sait que la croissance économique de Madagascar dépend encore largement des capitaux étrangers, c’est-à-dire, de l’apport public des bailleurs de fonds et des investissements privés étrangers. En somme, on peut encore croire tout simplement que malgré la crise, les capitaux étrangers vont encore affluer.
R.Edmond
Cahier Politique
Andry TGV
Tanà ville morte ce jour
13 Mai. Les rues de la capitale en général et la place du 13 mai, en particulier, seront-elles ainsi désertées ? Et ce, après les secousses qui ont frappé la ville, ces derniers temps. Andry TGV a débarqué sur la place du 13 mai, hier, à 12h30. Bien encadré par des membres de la sécurité de la commune urbaine, mais également par des militaires en tenue civile. A peine si on peut l’entrevoir. D’entrée de jeu, le maire de la capitale a confié que d’après les renseignements généraux qu’il a reçus, il ne devrait pas être présent sur la Place du 13 mai. Mais j’ai refusé, a-t-il indiqué. Andry Rajoelina de mentionner également que « Il y a des gens payés par des hommes du pouvoir pour semer des troubles ». Avant d’enchaîner que c’est dans la sérénité que l’on accède au pouvoir. Continuant sur sa lancée, le Premier Magistrat de la ville des Mille a déclaré Tanà ville morte, ce jour. Les rues de la capitale en général et la place du 13 mai seront-elles ainsi désertées ? Et ce, après les « secousses » qui ont frappé la ville, ces derniers temps. Hommage. Le maire Andry Rajoelina a rendu par la suite un vibrant hommage au jeune homme qui a été tué par balles, au niveau de sa tête, lundi dernier. La dépouille mortelle ayant été acheminée sur la place du 13 mai. A propos du décès de ce jeune homme, le maire reste intransigeant. Tout en lançant un ultimatum, « Je pose comme condition au pouvoir qu’au plus tard demain (voir ce jour), il procèdera à l’arrestation de celui qui est responsable de la mort de ce jeune homme ». Par ailleurs, les trois étudiants qui ont été placés sous mandat de dépôt, samedi dernier, et qui ont recouvré leur liberté trois jours plus tard, ont été aussi présentés au public. Rappelons que lors de la descente des manifestants à Anosy, le lundi 26 janvier, Andry TGV a revendiqué la libération de ces trois étudiants. Le lendemain même, son vœu a été exaucé.
Dominique R.
Cahier Politique
Roland Rtsiraka
« Je n’ai rien à voir avec les casses »
L’ancien maire de Tamatave, Roland Ratsiraka, a déclaré qu’il n’a rien à voir avec les casses et les troubles qui commencent à gagner du terrain en ce moment. « Il est vrai que j’ai fait des déplacements dans les provinces ces derniers temps, mais je n’ai fait que rencontrer les leaders de l’opposition dans les Régions », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que « le président de la République essaye de chercher un responsable afin d’améliorer son image devant la population ». « Il veut tout simplement m’arrêter car il sait que je n’aime pas sa manière de gérer les affaires politiques, économiques et sociales du pays », a fait savoir le président national de l’association Toamasina Tonga Saina. A noter que ce neveu de l’Amiral rouge fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis hier. D’après le Président Ravalomanana, il est le premier commanditaire de ces actes de banditismes, avec le DirCab de la Commune urbaine d’Antananarivo, le Gal Dolin Rasolosoa.
Davis R
Plus de Midi
La journée d’hier en photos
C’est une page d’histoire qui est en train de s’écrire actuellement. Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas tout à fait. On aurait voulu que les événements s’accélèrent et qu’une issue rapide soit trouvée. La venue du président à la TVM a apporté son lot de révélations. L’émotion était palpable sur les visages des personnes présentes. Emotion aussi sur la place du 13 Mai où le maire de la ville et ses partisans rendaient hommage au jeune homme mort devant les locaux de MBS. La passion était présente lorsque les revendications qui s’adressaient au pouvoir en place ont été formulées.
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Marc Ravalomanana. Visite inopinée du chef de l'Etat hier dans les locaux – ou ce qu'il en reste – des locaux de la RNM et de la TVM.
Mandat d’arrêt contre Roland Ratsiraka et Dolin Rasolosoa
Commanditaires. « On doit immédiatement arrêter Roland Ratsiraka et Dolin Rasolosoa, afin d’éviter que le pays ne sombre dans le chaos ». Le Président de la République, Marc Ravalomanana, l’a déclaré hier lors de la visite des locaux ravagés par le feu de la RNM et de la TVM, à Anosy. « Ces deux personnalités sont les principaux commanditaires des actes de vandalisme et de pillage, a-t-il fait savoir. D’après le Président de la République, c’est le ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, qui le lui a fait savoir lors d'un entretien au téléphone. Et d’ajouter même que « la France est prête à nous prêter main forte dans l'arrestation de ces deux hommes». La ministre de la Justice, Bakolalao Ramanandraibe, a immédiatement reçu l’ordre de décerner un mandat d’arrêt à leur encontre. . Réhabilitation. Lors de cette visite, le couple présidentiel a pu constater l'ampleur des dégâts tout en encourageant le personnel de la RNM et de la TVM. A l’occasion, ordre a été donné aux membres du gouvernement de réhabiliter les bâtiments de la chaîne nationale dans les plus brefs délais. L’Emmo Reg a également reçu l’ordre de travailler avec tout le monde, y compris avec le maire de la capitale. En ce qui concerne l’absence des forces de l’ordre lors de émeutes de lundi dernier, le Président Ravalomanana a expliqué qu’il leur a ordonné de ne pas intervenir « par stratégie » et afin d’éviter les affrontements. « Mieux vaut des dégâts matériels que des pertes en vies humaines », a-t-il déclaré. Dialogue. Lors de cette visite, le couple présidentiel était accompagné des membres du gouvernement conduits par le Premier ministre Charles Rabemananjara. Et composés entre autres de Marcel Ranjeva, Haja Nirina Razafinjatovo, Bruno Andriatavison, Roland Randriamampionona, Cécile Manorohanta, Bakolalao Ramanandraibe, Stangeline Ralambomanana. Etaient aussi présents, le président du Sénat Yvan Randriasandratriniony et son homologue de l'Assemblée nationale, Jacques Sylla, le chef de l’EMMO REG, le général Faly Rabetrano. En ce qui concerne sa rencontre ratée avec le maire de la capitale, le locataire d'Iavoloha a fait savoir qu’il n’est plus prêt à dialoguer. « Quand c'est manqué, c’est manqué », a-t-il laissé entendre. Avant d’ajouter que « désormais, la priorité du gouvernement sera de rétablir l’ordre et d’arrêter les fauteurs des troubles ». Après Anosy, le Président de la République s’est rendu sur le site de MAGRO à Tanjombato.
Davis R
Cahier Politique
« Didier Ratsiraka n'est pas mort »
Les rumeurs ont circulé avec insistance hier que Didier Ratsiraka était mort et que Pierrot Rajaonarivelo avait débarqué à Toamasina. Ce qui a été démenti aussi bien par les proches du locataire de la Villa Madrid à Neuilly que par l'épouse de l'ancien vice-Premier ministre. « L'Amiral se porte bien », atteste un exilé qu'on a pu contacter au téléphone à Paris. Tout en s'interrogeant sur le pourquoi de cette rumeur. Renée Rajaonarivelo qui se trouve, elle, au pays, se pose également des questions sur les objectifs de ceux qui véhiculent les rumeurs de l'arrivée de son époux à Toamasina.
Situation confuse
« S'il compte effectivement rentrer au pays, il l'aurait annoncé comme en 2001 où il voulait être candidat à l'élection présidentielle », fait-elle remarquer. En tout cas, ajoute-t-elle, « son retour est inimaginable dans la situation actuelle qui est par trop confuse. Et qui change au fil des heures. On ne sait plus qui fait quoi et qui est avec ou contre qui ». Elle, c'est évidemment Renée Rajaonarivelo qui a reçu confirmation auprès de son mari en exil, que « Deba n'est pas mort ».
Propos recueillis par R. O
Cahier Politique
Résolution de la crise. Le corps diplomatique ne perd pas espoir malgré l'échec de la première tentative de rapprochement boudée par Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina.
Le corps diplomatique réaffirme son appel
« Miala nenina ». 8 ambassadeurs en fonction à Madagascar dont celui du Vatican, des Etats-Unis, d'Allemagne, du Japon, de l'Inde, de l'Afrique du Sud, de l'Union Européenne et des Nations Unies ainsi que la Chargée d'Affaires de l'ambassade de France Mme Marie-Claire Gérardin, se sont retrouvés pour la énième fois hier, à la résidence du Nonce apostolique à Ivandry. Ils ont réitéré leur engagement dans la recherche de la « solution à la crise actuelle ». « Nous ne perdons pas espoir . Nous faisons le « miala nenina »», a souligné SEM. Niel Marquardt, l'ambassadeur des Etats-Unis, après l'échec de la première tentative de rapprochement boudée par le président Marc Ravalomanana et le maire Andry Rajoelina. Dans un communiqué lu à la presse hier par le Nonce apostolique Augustine Kassuja, ces diplomates regrettent la poursuite de la crise, l'absence de dialogue apparent, les lourdes pertes en vies humaines et les destructions de biens et d'infrastructures « qui font progresser le développement. »No comment. Interrogée sur la déclaration faite hier à Anosy par le président Marc Ravalomanana selon laquelle la France contribuera à l'arrestation de Roland Ratsiraka, accusé publiquement d'être l'instigateur des pillages dans toute l'île, la chargée d'Affaires de l'ambassade de France à Madagascar Marie-Claire Gérardin de répondre: « Je n'ai aucune information et commentaire à faire là-dessus. » Elle a cependant affirmé que le ministre des Affaires Etrangères français Bernard Kouchner s'est entretenu plusieurs fois avec le président Marc Ravalomanana. « Il a exprimé au président malgache la disponibilité de la France à apporter son aide pour la reconstruction de Madagascar. », a confirmé Mme Marie-Claire Gérardin avant de mettre les points sur les « i »: « La France n'est ni pour l'un ni pour l'autre camp. » Revenant au SEM Niel. Marquardt, il a tenu à préciser hier que la solution à la situation actuelle se trouve dans le camp malgache. Après l'échec de la première tentative de rapprochement menée par ces diplomates qui se déclarent très préoccupés par la crise politique qui menace le pays, c'est le « samy maka ho azy » entre Marc Ravalomanana et son rival Andry Rajoelina.
RAJAOFERA Eugène
Economie
Crise politique
Les opérateurs demandent le soutien de l'Etat
Lâchés par les assureurs, les opérateurs économiques victimes d'un acte de vandalisme et de pillage dans la Capitale demandent à ce que l'Etat leur vienne en aide. En effet, les dégâts causés par les émeutes ou le mouvement populaires ne sont jamais garantis par les compagnies d'assurances. Pourtant, ces actes de barbarisme ont entraîné une grosse perte estimée à plusieurs milliards d'Ariary, selon les explications des opérateurs détenant des boutiques chez CITIC et Suprême Center. Ce sont des grands centres commerciaux spécialisés en matériels informatiques et électroniques dans la Capitale, servant même de vitrine en matière d'évolution technologique dans le pays mais tout cela est en ruine, raconte une commerçante écœurée, venant visiter ce qui reste de sa boutique.
Vendus à prix bradés
Selon un opérateur en informatique au CITIC à Behoririka, ses pertes sont évaluées à plus de 140 millions d'Ariary, y compris ses stocks dévalisés chez Suprême Center à Ambatomitsangana. Un autre opérateur souligne que ses biens sont difficiles à identifier même si l'on procède à une poursuite judiciaire. En fait, ces victimes ont constaté de visu que les matériels informatiques et électroniques sont mis en vente à prix bradés dans les rues mais tout est rassemblé au moment des vols. Notons que le Président de la République, Marc Ravalomanana, a annoncé hier lors de la visite des locaux de la RNM et de la TVM qu'il n'a pas fait intervenir les forces de l'ordre durant tous ces actes de pillage des grands magasins pour éviter un bain de sang. Les opérateurs économiques victimes dont presque la majorité sont des Nationaux, réclament ainsi une sorte d'indemnisation ou une exonération de taxe face à cette situation pour pouvoir redémarrer leurs activités. Certains d'entre eux demandent également à ce qu'on leur donne une attention particulière étant donné qu'ils ont dû contracter des emprunts auprès des banques. En effet, ils auront des difficultés à rembourser leurs dettes, vu l'état des choses. Le groupement des opérateurs en informatiques victimes dans ces deux centres commerciaux organise ainsi une réunion demain pour discuter du recours auprès de l'Etat.
Navalona R.
Economie
Crise. Les impacts, les destructions massives des biens seront difficiles à gérer.
Risque de récession rapide de l’économie
« L'économie malgache va mieux ». C'est l'un des premiers constats de la Banque Mondiale dans le Country Economic Memorandum. Etabli avant la crise actuelle, ce constat a ravivé l'espoir des observateurs économiques, quant à la possibilité d'un développement rapide pour les prochaines années. Mais les futurs impacts de la destruction massive des biens publics et privés qui a eu lieu ces derniers jours, risquent d'entraîner une récession rapide de l'économie.
Chute de croissance
L'histoire enseigne en effet qu'après une crise, le taux de croissance du pays a toujours dégringolé. En 1992, le pays a connu un taux de croissance négative de -7%. Avant de remonter d'une manière relativement constante pour atteindre les 5% en 2001. Et puis, c'était la crise de 2002 qui a entraîné une nouvelle chute de croissance car en 2003, les blocages et autres méfaits de la crise ont fait retomber la croissance à -12%. Là encore, la réaction des gouvernants était bonne et rapide. Appuyé par la communauté des bailleurs de fonds, le régime Ravalomanana a pu renverser la tendance car la croissance était de nouveau au rendez-vous et avoisinait même les 10% en 2004. « Depuis la résolution de la crise politique survenue en 2002, le taux de croissance économique s'était établi autour de 5% par an, avec le maintien des équilibres budgétaires et extérieurs », confirme d'ailleurs la Banque Mondiale dans son rapport.
Croissance soutenue
En tout cas, cette performance s’était renforcée en 2008 où, malgré la conjoncture économique mondiale assez défavorable et les impacts négatifs des deux cyclones, le taux de croissance était estimé à 7,1%. Et le résultat économique et financier de 2008 fait état d’une croissance soutenue par l’accroissement des investissements, notamment des investissements directs étrangers (IDE) dont le taux était de 36% du PIB. Et cette année 2009, la loi de Finances fait état d’une prévision de taux de croissance de 7,5%, s’expliquant surtout par l’essor du secteur agricole et les activités liées à la construction dans le cadre de la préparation du sommet de l’Union Africaine. Les investissements devaient encore rester le moteur de cette croissance, avec un taux estimé à 33,4% dont 23,2% émanant du secteur privé.
Mauvaise publicité
Justement, cette croissance des investissements risque de ne pas être au rendez-vous, à cause des effets néfastes de la crise politique actuelle. En effet, avec les pillages en série de centaines d’entreprises, partout dans l’île, Madagascar, déjà mal positionné, s’engouffre encore dans la classe des pays à risque pour les investissements. Les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers ne s’aventureront pas à mettre leurs fonds en jeu dans un pays où la conjoncture politique n’est pas rassurante. Ce, sans compter le fait que les investisseurs victimes des pillages feront aussi une mauvaise publicité de la Grande Ile. Les bailleurs de fonds sont peu enclins à financer un pays en crise. La communauté des bailleurs de fonds qui appelle au respect de la constitution confirme d’ailleurs cette réticence à financer les pays en crise politique. Une situation peu reluisante, en somme, quand on sait que la croissance économique de Madagascar dépend encore largement des capitaux étrangers, c’est-à-dire, de l’apport public des bailleurs de fonds et des investissements privés étrangers. En somme, on peut encore croire tout simplement que malgré la crise, les capitaux étrangers vont encore affluer.
R.Edmond
Cahier Politique
Andry TGV
Tanà ville morte ce jour
13 Mai. Les rues de la capitale en général et la place du 13 mai, en particulier, seront-elles ainsi désertées ? Et ce, après les secousses qui ont frappé la ville, ces derniers temps. Andry TGV a débarqué sur la place du 13 mai, hier, à 12h30. Bien encadré par des membres de la sécurité de la commune urbaine, mais également par des militaires en tenue civile. A peine si on peut l’entrevoir. D’entrée de jeu, le maire de la capitale a confié que d’après les renseignements généraux qu’il a reçus, il ne devrait pas être présent sur la Place du 13 mai. Mais j’ai refusé, a-t-il indiqué. Andry Rajoelina de mentionner également que « Il y a des gens payés par des hommes du pouvoir pour semer des troubles ». Avant d’enchaîner que c’est dans la sérénité que l’on accède au pouvoir. Continuant sur sa lancée, le Premier Magistrat de la ville des Mille a déclaré Tanà ville morte, ce jour. Les rues de la capitale en général et la place du 13 mai seront-elles ainsi désertées ? Et ce, après les « secousses » qui ont frappé la ville, ces derniers temps. Hommage. Le maire Andry Rajoelina a rendu par la suite un vibrant hommage au jeune homme qui a été tué par balles, au niveau de sa tête, lundi dernier. La dépouille mortelle ayant été acheminée sur la place du 13 mai. A propos du décès de ce jeune homme, le maire reste intransigeant. Tout en lançant un ultimatum, « Je pose comme condition au pouvoir qu’au plus tard demain (voir ce jour), il procèdera à l’arrestation de celui qui est responsable de la mort de ce jeune homme ». Par ailleurs, les trois étudiants qui ont été placés sous mandat de dépôt, samedi dernier, et qui ont recouvré leur liberté trois jours plus tard, ont été aussi présentés au public. Rappelons que lors de la descente des manifestants à Anosy, le lundi 26 janvier, Andry TGV a revendiqué la libération de ces trois étudiants. Le lendemain même, son vœu a été exaucé.
Dominique R.
Cahier Politique
Roland Rtsiraka
« Je n’ai rien à voir avec les casses »
L’ancien maire de Tamatave, Roland Ratsiraka, a déclaré qu’il n’a rien à voir avec les casses et les troubles qui commencent à gagner du terrain en ce moment. « Il est vrai que j’ai fait des déplacements dans les provinces ces derniers temps, mais je n’ai fait que rencontrer les leaders de l’opposition dans les Régions », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que « le président de la République essaye de chercher un responsable afin d’améliorer son image devant la population ». « Il veut tout simplement m’arrêter car il sait que je n’aime pas sa manière de gérer les affaires politiques, économiques et sociales du pays », a fait savoir le président national de l’association Toamasina Tonga Saina. A noter que ce neveu de l’Amiral rouge fait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis hier. D’après le Président Ravalomanana, il est le premier commanditaire de ces actes de banditismes, avec le DirCab de la Commune urbaine d’Antananarivo, le Gal Dolin Rasolosoa.
Davis R
Plus de Midi
La journée d’hier en photos
C’est une page d’histoire qui est en train de s’écrire actuellement. Les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas tout à fait. On aurait voulu que les événements s’accélèrent et qu’une issue rapide soit trouvée. La venue du président à la TVM a apporté son lot de révélations. L’émotion était palpable sur les visages des personnes présentes. Emotion aussi sur la place du 13 Mai où le maire de la ville et ses partisans rendaient hommage au jeune homme mort devant les locaux de MBS. La passion était présente lorsque les revendications qui s’adressaient au pouvoir en place ont été formulées.
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mercredi 8 octobre 2008
vendredi 12 septembre 2008
dimanche 7 septembre 2008
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