mercredi 28 janvier 2009

AFP MADA

Antananarivo: activités au ralenti pour l'appel à une journée "ville morte"
AFP 29.01.09 07h59
Commerces fermés, grand marché désert: Antananarivo présentait un visage inhabituellement calme jeudi matin après l'appel à une journée "ville morte" lancé mercredi par le maire de la capitale malgache, a constaté un correspondant de l'AFP. Quelques petites échoppes de quartiers étaient ouvertes, mais la majorité des magasins restaient fermés en début de matinée. Des écoles étaient également fermées et le grand marché hebdomadaire du jeudi près du stade était déserté. En revanche, les transports en commun circulaient, ainsi que de nombreuses voitures particulières. Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, a appelé la population de la ville à observer une journée "ville morte" jeudi pour que le gouvernement arrête les meurtriers d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes en marge d'un rassemblement appelé par le maire contre le régime du président Marc Ravalomanana. Emeutes et pillages ont fait au moins 68 morts dans le pays depuis lundi, selon un bilan établi mercredi soir par un haut responsable de la gendarmerie malgache. Le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a fait état de "plus de 80 morts en quelques jours", sur la chaîne de télévision française LCI. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci avec la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka.


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Madagascar: manifestation dans le calme, le président accuse le maire
AFP 28.01.09 22h40


Ajoute nouveaux bilans de sources malgache et française, détails /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le président Marc Ravalomanana a accusé le maire d'Antananarivo d'être "l'initiateur des troubles" qui ont fait au moins 68 morts depuis lundi à Madagascar et surtout sa capitale où des milliers de partisans d'Andry Rajoelina s'étaient rassemblés mercredi dans le calme. Selon le dernier bilan d'un haut responsable de la gendarmerie malgache qui a requis l'anonymat, au moins 42 personnes ont péri depuis lundi à Antananarivo à la suite de pillages et d'émeutes en marge d'un grand rassemblement organisé par son maire et dirigé contre le président. Trente d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande du centre-ville. En province, les forces de l'ordre ont recensé 26 morts, selon cette source. A Paris, le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la francophonie Alain Joyandet a cité, lui, un bilan plus élevé. "Il y a maintenant plus de 80 morts en quelques jours, donc la situation est très préoccupante", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision LCI. Pour le président malgache, le seul coupable est son principal opposant, Andry Rajoelina. "C'était lui le leader, l'initiateur de ces troubles", a-t-il affirmé à l'AFP. Interrogé sur l'absence d'intervention des forces de l'ordre contre les émeutiers et pillards, lundi, M. Ravalomanana a répondu: "c'est moi qui ai donné l'ordre aux militaires de ne pas intervenir. Il faut bien gérer la crise, sinon cela aurait été un bain de sang". Mercredi à la mi-journée, quelque 10.000 personnes arborant la couleur orange du mouvement lancé par le maire étaient réunies sur la place du 13 mai, haut lieu de contestation en plein coeur de la capitale. Elles ont observé une minute de silence à la mémoire d'un adolescent tué par balle lundi, a constaté un journaliste de l'AFP. Après s'être recueilli devant sa dépouille, le maire leur a affirmé lancer "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Antananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il aussi affirmé avant que la foule ne se disperse dans le calme. Mardi, le maire, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur, avait annoncé la suspension du mouvement. Son adjoint, Andriamahazo Nirhy-Lanto, a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait pour le moment pas de discussions directes avec M. Ravalomanana. Après un premier entretien téléphonique mardi soir avec le président de cette ancienne colonie française et le maire, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est entretenu mercredi à nouveau avec les deux hommes pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise", selon Paris. M. Rajoelina a des rapports tendus avec le régime depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci avec la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de sa télévision, Viva, qui avait diffusé une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. "TGV" fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la "spoliation" des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo. L'opposition a aussi dénoncé les accords avantageux accordés récemment à des sociétés étrangères.

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Plus de 80 morts à Madagascar" (ministre de la Coopération)
AFP 28.01.09 21h42

es troubles à Madagascar ont fait "plus de 80 morts en quelques jours", a déclaré mercredi le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, à LCI. "Il y a maintenant plus de 80 morts en quelques jours, donc la situation est très préoccupante", a déclaré M. Joyandet, interrogé par la chaîne d'information sur les troubles qui sévissent à Madagascar depuis le début de la semaine. "Il y a 20.000 ressortissants français, et donc nous sommes heure par heure très attentifs à l'évolution. La France appelle absolument les responsables, le président et le maire de Tananarive à se rencontrer, à dialoguer", a-t-il ajouté. Un haut responsable de la gendarmerie malgache a fait état mercredi d'au moins 68 morts depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale Antananarivo, contre le régime. "Tout est possible dans ce genre de situation car il y a beaucoup de manifestants, plusieurs de dizaines de milliers (...). C'est pourquoi la France se dit disponible a renouer ce dialogue, sans ingérence bien sûr", a ajouté le ministre. "Nous sommes prêts à tout s'il y avait un risque pour les ressortissants français", a-t-il dit, interrogé sur la question d'un rapatriement. "Mais les autorités (de Madagascar) ont aussi un devoir de protection de nos ressortissants", a-t-il souligné. Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, a de nouveau appelé au dialogue lors d'un entretien mercredi avec le président malgache, Marc Ravalomanana, et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ancienne colonie française, Madagascar, indépendante depuis les années 60, reste sous influence française dans de nombreux domaines. Quelque 25.000 Français vivent à Madagascar, dont la moitié a la double nationalité. L'île compte aussi 2.500 ressortissants de l'Union européenne.

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----------------------------------*----------------------------------*Madagascar: 68 morts lors d'émeutes et de pillages depuis lundi
AFP 28.01.09 21h31

Au moins 68 personnes sont mortes à Madagascar depuis lundi lors d'émeutes et de pillages liées aux manifestations appelées par le maire de la capitale contre le régime, a indiqué mercredi à l'AFP un haut responsable de la gendarmerie. Dans la capitale, 42 personnes sont mortes, dont 30 -au lieu de 25 annoncés précédemment- dans l'incendie d'une centrale d'achats dont la toiture s'est effondrée sur des pillards, selon ce haut responsable s'exprimant sous couvert d'anonymat. A Toliara, sur la côte sud-ouest de l'île, les forces de l'odre ont recensé 16 morts, dont 11 victimes d'une "électrocution", selon la même source qui n'a pas fourni de précision sur cette électrocution. Des troubles ont également fait 4 morts à Antsirabe, 2 à Fianarantsoa (centre), 2 à Toamasina (côte est), 1 à Sambava (côte nord-est) et 1 à Mahajanga (côte ouest), toujours selon la même source.

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Madagascar: manifestation dans le calme, le président accuse le maire
AFP 28.01.09 16h11

joute déclarations, fin de la manifestation /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le président malgache Marc Ravalomanana a accusé le maire d'Antananarivo d'être "l'initiateur des troubles" qui ont fait au moins 34 morts depuis lundi dans la capitale où des milliers de partisans d'Andry Rajoelina se sont rassemblés mercredi dans le calme. Au moins 34 personnes sont morts depuis lundi à Antananarivo à la suite des pillages et émeutes dans la ville en marge d'un grand rassemblement organisé par le maire de la capitale et dirigé contre le président. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande du centre-ville. "C'était lui (le maire) le leader, l'initiateur de ces troubles", a déclaré à l'AFP M. Ravalomanana, qui a visité les locaux de la radio nationale malgache, incendiés par des émeutiers lundi. Interrogé sur l'absence d'intervention des forces de l'ordre lundi contre les émeutiers et pillards, M. Ravalomanana a répondu: "c'est moi qui ai donné l'ordre aux militaires de ne pas intervenir. Il faut bien gérer la crise, sinon cela aurait été un bain de sang". A la mi-journée, une foule d'environ 10.000 personnes s'est réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. Arborant la couleur orange du mouvement lancé par le maire, devenu le principal opposant au régime, la foule a observé une minute de silence à la mémoire d'un adolescent tué par balle lundi, a constaté un journaliste de l'AFP. Après s'être recueilli devant la dépouille de l'adolescent, le maire a affirmé à la foule lancer "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Antananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il affirmé, sans faire mention de rassemblement vendredi, avant que la foule ne disperse dans le calme. Mardi, M. Rajoelina, surnommé "TGV" pour son caractère fonceur, avait annoncé la suspension du mouvement. L'adjoint du maire, Andriamahazo Nirhy-Lanto, a déclaré à l'AFP qu'il n'y avait pour le moment pas de discussions directes avec M. Ravalomanana, estimant que ce dernier était "désavoué nationalement". Des pillages ont été signalé à Mahajanga (côte ouest) et Toamasina (ex-Tamatave, côte est). Après un premier entretien télépohonique mardi soir avec le président et le maire, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est entretenu mercredi à nouveau avec les deux hommes pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise", selon Paris. M. Rajoelina entretient des rapports tendus avec le régime de M. Ravalomanana depuis son élection à la mairie en décembre 2007 comme candidat indépendant. Le bras de fer s'est nettement durci depuis la fermeture par le gouvernement le 13 décembre 2008 de la télévision privée du maire, Viva, après la diffusion par cette chaîne d'une interview de l'ex-président en exil Didier Ratsiraka. "TGV" fustige aussi l'absence de liberté d'expression et de démocratie dans la Grande Ile et la "spoliation" des terres malgaches dans un colossal projet agricole mené par le Sud-Coréen Daewoo. L'opposition a aussi dénoncé les accords avantageux accordés récemment par le gouvernement à des sociétés étrangères, notamment dans le secteur minier.
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Madagascar: le maire se recueille devant la dépouille d'un adolescent tué
AFP 28.01.09 15h20

joute fin de la manifestation, déclarations /// ANTANANARIVO, 28 jan 2009 (AFP) - Le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et plusieurs milliers de ses partisans se sont recueillis mercredi midi dans la capitale malgache devant la dépouille d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes dans cette ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Une minute de silence a été observée par une foule d'environ 10.000 personnes réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. Les manifestants se sont ensuite dispersés sans qu'aucun incident ne soit signalé. La photo agrandie de la victime surplombait le cercueil devant lequel les premiers rangs de manifestants étaient assis. S'exprimant devant la foule, le maire a affirmé lancé "un ultimatum à l'Etat pour que d'ici demain (jeudi) il condamne aux travaux forcés celui qui a donné l'ordre et celui qui a exécuté" la victime. "Demain (jeudi), nous allons attendre chez nous pour voir si la demande a été acceptée", a ajouté le maire, selon qui "dans l'attente de la réponse de l'Etat, on va faire d'Anatananarivo une ville morte: pas d'école, bureaux et magasins fermés". "Samedi, on sera tous ici, sur la Place du 13 mai", a-t-il affirmé, sans faire mention de rassemblement vendredi. L'adolescent a été tué par balle lundi devant le siège de MBS, la télévision privée du président malgache Marc Ravalomanana qui avait été pillée et mise à sac. Ces émeutes ont éclaté en marge d'un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du maire qui dénonce notamment depuis vendredi une "dictature" à Madagascar. Au moins 34 personnes sont mortes, pour la plupart accidentellement, depuis lundi à Antananarivo. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi, aucun débordement n'était signalé à Antananarivo et le dispositif de sécurité autour de la place du 13 mai demeurait discret
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"TGV", la fulgurante ascension d'un ancien DJ à la mairie d'Antananarivo
AFP 28.01.09 15h08

urnommé "TGV" pour son côté fonceur, le maire d'Antananarivo et ancien disc-jockey Andry Rajoelina, 34 ans, a connu une ascension fulgurante en politique pour s'imposer comme le principal opposant au président Marc Ravalomanana. Andry Rajoelina et son visage poupin apparaissent sur la scène politique il y a un peu plus d'un an quand le candidat indépendant se présente aux élections municipales du 12 décembre. Jusqu'alors, le jeune Andry était plus connu pour avoir été quelques années auparavant l'un des disc-jockeys en vue de la capitale et pour y avoir organisé des soirées événementielles à succès. A la surprise générale, le jeune entrepreneur issu des métiers de la communication et à la tête de deux sociétés (Injet et Domapub) spécialisées dans l'affichage publicitaire, remporte l'élection haut la main et dès le premier tour, avec 63,27% des voix, loin devant le candidat du parti présidentiel. Andry Rajoelina, qui a fait une partie de ses études en France, compense son manque d'expérience politique par un sens aigu de la communication. Quelques mois avant l'élection municipale, il crée la radio-télévision Viva, qui lui servira de relais médiatique lors de la campagne. De même, il rebondit sur sa popularité et son surnom pour créer le mouvement TGV (Tanora Gasy Vonona) qui signifie "jeune malgache en mouvement". Se présentant durant la campagne comme un indépendant, et non comme un opposant, il se heurte très rapidement au régime, dont les candidats ont emporté la majeure partie des grandes villes du pays. Marc Ravalomanana sait mieux que quiconque le tremplin que représente la mairie d'Antananarivo dans la vie politique malgache: lui-même avait occupé ce poste en 1999 avant de faire plier l'ex-président Didier Ratsiraka lors de la présidentielle de décembre 2001 et de la crise post-électorale. De même, les deux hommes partagent de nombreux points communs susceptibles d'inquiéter le président. Ils sont tous deux issus de l'ethnie Merina des hauts-plateaux, d'où vient en partie l'élite intellectuelle et économique du pays. Ils ont d'ailleurs tous deux assis leur popularité sur leur image d'hommes d'affaires à succès. La première année du mandat de M. Rajoelina a ainsi été émaillée de conflits avec les autorités, la tension montant progressivement. Quand sa chaîne de télévision Viva a diffusé un publi-reportage mettant en scène l'ancien président en exil Didier Ratsiraka, elle a été immédiatement interdite de diffusion, le 13 décembre. Le maire a alors durci le ton, lançant un ultimatum pour la démocratie et la liberté d'expression avant de franchir un cap vendredi en dénonçant "une dictature générale" à Madagascar. A 34 ans, Andry Rajoelina serait trop jeune pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévu en 2011, puisque la Constitution malgache impose que les candidats aient au moins 40 ans. Sa volonté affichée de parvenir à un changement de Constitution n'est dès lors peut-être pas étrangère à son jeune âge.
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Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
Reuters 28.01.09 11h10

lusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés au gouvernement se sont rassemblés mercredi dans le centre d'Antananarivo à l'appel du maire de la ville Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition. Selon des témoins, au moins 40.000 personnes se sont massées sur la place du 13 Mai, sous le regard de la police armée, mais l'ambiance restait calme. Une précédente manifestation organisée lundi avait abouti à des violences et à des pillages au cours desquels près de 40 personnes ont trouvé la mort. Les pompiers malgaches ont précisé avoir retrouvé mercredi 37 corps calcinés après l'incendie d'un grand magasin du centre d'Antananarivo lors de ces manifestations. Si ce nombre est confirmé, cela porterait à 39 le nombre de morts dans les violences qui ont touché l'île de l'Océan indien cette semaine. Dans un premier temps, les services de secours avaient annoncé avoir retrouvé 25 corps carbonisés dans les décombres du grand magasin.
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Crise à Madagascar: nouvel entretien de Kouchner avec les parties
AFP 28.01.09 12h22

e chef de la diplomatie, Bernard Kouchner, s'est entretenu mercredi à nouveau avec le président malgache, Marc Ravalomanana, et le maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, pour "trouver une issue pacifique et durable à la crise" à Madagascar, selon un communiqué. "Le ministre a appelé tous ses interlocuteurs au dialogue, à la retenue et à l'unité nationale afin de trouver une issue pacifique et durable à la crise que vit actuellement Madagascar", précise le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Bernard Kouchner avait déjà appelé mardi au dialogue les deux parties. Mercredi, "il a souligné que la France était attachée à ses liens d'amitié avec Madagascar et au respect de la légalité, et entendait rester strictement impartiale" dans le conflit, ajoute le communiqué. Ancienne colonie française, Madagascar, indépendante depuis les années 60, reste sous influence française dans de nombreux domaines. Outre le président et le maire, Bernard Kouchner s'est aussi entretenu avec Roland Ratsiraka, ex-président en exil. Lors de ses conversations, "il a souligné l'importance d'assurer la protection et la sécurité des populations malgaches et étrangères", selon le communiqué. Quelque 25.000 Français vivent à Madagascar, dont la moitié a la double nationalité. L'île compte aussi 2.500 ressortissants de l'Union européenne. Mardi, le ministère des Affaires étrangères avait répondu rester "très vigilant", en réponse à une question sur une éventuelle évacuation des ressortissants étrangers. Les troubles qui secouent Madagascar, issus d'une forte tension entre MM. Rajoelina et Ravalomanana, ont fait au moins 34 morts depuis le début de la semaine. Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
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Madagascar: le maire se recueille devant la dépouille d'un adolescent tué
AFP 28.01.09 11h47

e maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, et plusieurs milliers de ses partisans se sont recueillis mercredi midi dans la capitale malgache devant la dépouille d'un adolescent tué par balle lundi lors d'émeutes dans cette ville, a constaté un journaliste de l'AFP. Une minute de silence a été observée par une foule d'environ 10.000 personnes réunie sur la place du 13 mai, haut lieu de la contestation malgache en plein coeur de la capitale. La photo agrandie de la victime surplombait le cercueil devant lequel les premiers rangs de manifestants étaient assis. L'adolescent a été tué par balle lundi devant le siège de MBS, la télévision privée du président malgache Marc Ravalomanana qui avait été pillée et mise à sac. Ces émeutes ont éclaté en marge d'un rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de personnes à l'appel du maire qui dénonce notamment depuis vendredi une "dictature" à Madagascar. Au moins 34 personnes sont mortes, pour la plupart accidentellement, depuis lundi à Antananarivo. Vingt-cinq d'entre elles ont péri brûlées dans l'incendie d'une galerie marchande dans la nuit de lundi à mardi. Mercredi, aucun débordement n'était signalé à Antananarivo et le dispositif de sécurité autour de la place du 13 mai demeurait discret.
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Nouvelle manifestation dans le centre d'Antananarivo
Reuters 28.01.09 11h10

lusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés au gouvernement se sont rassemblés mercredi dans le centre d'Antananarivo à l'appel du maire de la ville Andry Rajoelina, chef de file de l'opposition. Selon des témoins, au moins 40.000 personnes se sont massées sur la place du 13 Mai, sous le regard de la police armée, mais l'ambiance restait calme. Une précédente manifestation organisée lundi avait abouti à des violences et à des pillages au cours desquels près de 40 personnes ont trouvé la mort. Les pompiers malgaches ont précisé avoir retrouvé mercredi 37 corps calcinés après l'incendie d'un grand magasin du centre d'Antananarivo lors de ces manifestations. Si ce nombre est confirmé, cela porterait à 39 le nombre de morts dans les violences qui ont touché l'île de l'Océan indien cette semaine. Dans un premier temps, les services de secours avaient annoncé avoir retrouvé 25 corps carbonisés dans les décombres du grand magasin.

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